Les bombardiers américains ont arrêté de survoler la péninsule à la demande du gouvernement sud-coréen. C’est une annonce faite hier par le commandant des forces aériennes américaines du Pacifique devant les journalistes accrédités au Pentagone.
Charles Brown a précisé que « nous ne voulons pas mener quelconque action pouvant faire dérailler les négociations diplomatiques », sous-entendu celles sur le processus de dénucléarisation de la Corée du Nord.
A ce propos, la revue américaine Military Times a rapporté que le survol avait été arrêté après que Donald Trump a annoncé cet été la suspension de certaines manœuvres conjointes importantes avec Séoul.
Hier, devant la presse, le général Brown a également fait savoir que certains exercices sud-coréano-américains, dont « Vigilant Ace », initialement prévu en décembre, avaient été reportés à la demande de Séoul, et l’ampleur des autres réajustée, et que cela se poursuivrait jusqu’à nouvel ordre. Il a tout de même assuré que ce changement n’aura pas d’impact sur la posture de préparation à toutes les éventualités dans la péninsule.
Les forces aériennes américaines ont déployé leurs redoutables bombardiers B-1B, B-52 et B-2 sur l’île de Guam et mené des exercices réguliers. Lorsque le Nord s’était livré, l’an dernier, à des provocations nucléaires et balistiques, certains d’entre eux avaient volé au-dessus de la péninsule afin de démontrer les capacités de dissuasion de l'alliance Séoul-Washington contre ces menaces.