L’ancien président de la Cour suprême Yang Seung-tae a été arrêté et placé en détention dans la nuit de mercredi à jeudi. L’homme de 71 ans, qui avait occupé ce poste de 2011 à 2017, est accusé d’être au cœur d’un scandale d’abus de pouvoir judiciaire sous l’administration précédente. Il doit faire face à une quarantaine de chefs d’accusation.
La Cour centrale du district de Séoul a émis le mandat d'arrêt, estimant qu'il existe un risque que Yang détruise des preuves. C’est la première fois qu’un ex-patron de la plus haute juridiction du pays du Matin clair connaît un tel sort.
Selon les procureurs, toutes les charges qui pèsent sur lui sont des crimes graves qui violent la Constitution. Parmi elles : l’intervention dans les procès intentés contre des entreprises japonaises par d’anciens travailleurs forcés sud-coréens durant la Seconde guerre mondiale et la liste noire de magistrats récalcitrants sous le gouvernement de Park Geun-hye qui a fini par être destituée.
Bien qu’il ait annoncé au début qu’il assumerait toutes les responsabilités, Yang Seung-tae a réfuté en bloc ces accusations, affirmant qu’il ne se souvient pas ou qu’il n’était pas au courant des agissements de son équipe.
La Cour a cependant rejeté le mandat d'arrêt contre l'ancien juge de la Cour suprême et patron de l’Administration judiciaire nationale (NCA) Park Byong-dae. Ce dernier est également suspecté d’être mêlé aux mêmes affaires d’abus de pouvoir.