La diarrhée fait des ravages chez les nord-Coréens. C’est le constat dressé par le docteur Nagi Shafik, spécialiste de la santé publique à l’Unicef. Dans son interview accordée à la KBS à l’issue de son séjour de trois semaines passées en Corée du Nord, il a pointé du doigt la gravité de la pollution de l’eau potable dans le pays communiste. Il a également confirmé l’augmentation alarmante des cas de diarrhée près du mont Chilbo dans la province de Hamgyeong du Nord.
Selon le résultat de l’inspection menée par l’Unicef, 39 % de la population nord-coréenne n’a pas accès à une eau potable sûre. Le chiffre monte jusqu’à 56 % en milieu rural. Suite à la pollution de l’eau potable, un petit nord-coréen sur dix souffre de maladies hydriques à commencer par la diarrhée.
L’inspecteur sanitaire de l’Unicef a fait savoir que la situation liée aux maladies infectieuses comme la tuberculose, le paludisme et l’hépatite B était tout aussi grave. L’aide humanitaire limitée suite aux sanctions internationales imposées au régime de Kim Jong-un pénalise le traitement médical de ces maladies transmissibles.
A ce sujet, le docteur Shafik a souligné l’importance de bien séparer les sanctions et l’aide humanitaire envers le royaume ermite comme cela est précisé dans les résolutions onusiennes.