Au Japon, la coalition dirigée par le Parti libéral démocrate (PLD) du Premier ministre Shinzo Abe a pu conserver la majorité aux élections à la chambre haute, qui se sont déroulées hier.
Plus précisément, le PLD a remporté 57 sièges à lui seul contre 14 pour son partenaire de coalition, le Komeito. Lorsqu’on y ajoute les sièges déjà détenus par les deux partis, ces derniers comptent au total 141 élus. Pourtant, les partis au pouvoir n’ont pas réussi à obtenir la majorité des deux tiers au Sénat, à savoir 164 sièges nécessaires pour réviser la charte fondamentale pacifiste, qui n'a jamais été amendée depuis son entrée en vigueur en 1947.
Cela montre que la priorité de la population japonaise n’est pas la révision de la Constitution. Le Premier ministre a tenté de relativiser le résultat en précisant que ces élections ne visaient pas à rassembler les partisans de la réforme constitutionnelle.
Disposant d’une majorité à la chambre haute, Shinzo Abe devrait renforcer les restrictions économiques envers la Corée du Sud. Selon lui, il n’y aura pas de discussion constructive tant que le pays voisin ne fournira pas d’explication plausible sur le non-respect de l’accord bilatéral de 1965.
Une amélioration des relations entre Séoul et Tokyo semble donc difficile. Dans ce contexte, la visite du conseiller à la sécurité nationale de la Maison blanche, John Bolton, qui accorde de l’importance à l’alliance entre les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon, est très attendue.