Suite au retrait de Séoul par Tokyo de sa liste blanche de partenaires de confiance, le président de la République a exprimé son profond regret en parlant d’une décision « très téméraire et égoïste » qui affecte l’économie mondiale en ébranlant les chaînes d’approvisionnement globales.
Dans son discours d’inauguration du conseil des ministres convoqué d’urgence cet après-midi, Moon Jae-in s’en est pris au Japon qui a rejeté tous les efforts diplomatiques, y compris la proposition de Washington de maintenir le statu quo pour prendre le temps de mener des négociations.
Moon a également fustigé ces restrictions nippones sur les exportations vers la Corée du Sud comme constituant une mesure de représailles contre le verdict rendu par la justice sud-coréenne sur le travail forcé perpétré par l’Archipel pendant la Seconde guerre mondiale, et une action portant atteinte aux principes d’« interdiction du travail forcé » et de « démocratie basée sur la division des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire ».
Enfin, le chef de l’Etat a appelé Tokyo à retirer ces mesures injustes et à s’engager dans la voie du dialogue.
A l’adresse des citoyens, le locataire de la Maison bleue a affirmé que les entreprises et le peuple sud-coréens avaient la capacité de surmonter ces difficultés. Dans la foulée, il s’est engagé à trouver d’autres pays pouvant fournir les produits visés par les restrictions et à soutenir le développement des technologies concernées, la construction de nouvelles usines ainsi que l’octroi d’aides financières.