Alors que l’exposition de la statue de la « fille de la paix » dédiée aux « femmes de réconfort » a été suspendue au Japon il y a quatre jours, la polémique ne déenfle pas.
Sur les réseaux sociaux, des artistes et des féministes étrangers ont publié des photos sur lesquelles ils prennent la même pose que le monument afin de s’insurger contre la décision de l’organisateur. Ces internautes ont ainsi dénoncé la censure du Japon, voire l’esclavage sexuel pendant la Seconde guerre mondiale.
Cette affaire interroge sur l’état de la démocratie au Japon. Les 72 artistes qui participent à la Triennale internationale d’art contemporain d’Aichi, où était exposée l’œuvre en question, ont publié hier un communiqué. Celui-ci vise à s’élever contre l’intervention et l’intimidation du milieu politique, qui ont conduit à la fermeture d’une partie de l’exposition.
Cette affaire a été également pointée du doigt par les médias japonais. Le Mainichi Shimbun a affirmé dans son éditorial qu’il était inacceptable de rejeter avec violence les opinions différentes. Le quotidien Asahi Shimbun, quant à lui, a rapporté la parole d’un citoyen selon lequel la liberté d’expression doit être respectée même lorsque l’on est en désaccord.