C’est fait. Le président sud-coréen Moon Jae-in a signé dimanche le traité de Partenariat économique intégral régional (RCEP), huit ans après le lancement de ses négociations. La cérémonie de signature s’est déroulée lors du dernier jour des sommets virtuels liés à l’Association des nations de l’Asie du Sud-est (Asean), qui ont duré quatre jours.
Au total, 15 pays dont ceux justement de l'Asean, la Corée du Sud, la Chine, le Japon, l'Australie et la Nouvelle-Zélande ont participé à ce nouveau traité. Il s’agit du plus grand accord de libre-échange (ALE) dans le monde en termes de volume des échanges et de PIB. Les pays signataires représentent près d'un tiers de la population mondiale.
Séoul espère trouver de nouveaux débouchés économiques à travers l’entrée en vigueur du RCEP. Grâce à cette signature, la suppression des tarifs douaniers qui concernaient jusqu’à présent 80 % des catégories de produits atteindra 90 % lors des échanges avec les 10 pays de l’Asean avec qui le pays du Matin clair a conclu l’ALE.
La Corée du Sud devra cependant faire preuve d'habileté dans sa position commerciale à prendre entre Washington et Pékin dans le cas où la nouvelle administration Biden exige la participation du gouvernement sud-coréen à l'Accord de partenariat transpacifique (TPP) dans le but de contrer l’empire du Milieu.