Le groupe chinois Green Land avait achevé en 2017 la construction de son hôpital à but lucratif, « Hôpital international Green Land », après avoir investi 80 milliards de wons, environ 58,3 millions d’euros.

Mais avant qu’il ne devienne le premier hôpital de ce type en Corée du Sud, l’île de Jeju a annulé sa licence. Le groupe a ensuite saisi la justice contre cette décision.

En octobre dernier, le tribunal local avait donné gain de cause au gouvernement de Jeju, mais, hier, la cour d’appel a renversé ce verdict. L’interdiction de traiter les sud-Coréens dans cet établissement aurait été l’enjeu principal de ce procès.

Le tribunal de première instance avait estimé difficile, en vertu de la loi sur la médecine, d’accepter l’allégation du groupe chinois selon laquelle le fait que l’ancien gouverneur de l’île méridionale, Won Hee-ryong, avait révoqué la licence constituait un abus de son pouvoir.

Cependant, la partie plaignante avait qualifié d’illégale l’annulation par l’ex-gouverneur de sa licence seulement parce qu’elle n’avait pas accepté la condition avancée par ce dernier, à savoir que l’hôpital dispense des soins uniquement aux étrangers.

Les militants contre les hôpitaux à but lucratif ont immédiatement exprimé leurs regrets en déplorant que ce verdict soit tombé au moment où le renforcement de la médecine publique est devenu plus urgent en raison du COVID-19. Il a également fustigé le gouverneur Won d’avoir accordé une approbation conditionnelle.

Dans la foulée, le président d’un groupe civique, Yang Young-soo, s’est engagé à anéantir l'arrêté régional qui permet de créer des hôpitaux non conformes au régime national de l’assurance maladie.

La balle est maintenant dans le camp de la Cour suprême qui doit trancher le litige. Malgré tout, la polémique ne désenfle pas.