Un avion de transport militaire sud-coréen avec à son bord 378 Afghans est arrivé en fin de journée à l'aéroport international d'Incheon. Il s'agit des employés locaux ayant travaillé dans des établissements sud-coréens en Afghanistan et de leurs proches. Après un test PCR anti-COVID, ils vont être conduits vers le centre de formation des fonctionnaires, à Jincheon.

Situé dans la province de Chungcheong du Nord, c'est ici qu'ont été accueillis, au début de la crise du COVID-19, les ressortissants sud-coréens de retour de Wuhan, en Chine. A l’époque, des manifestations contre cette décision avaient eu lieu jour et nuit. Mais pas cette fois-ci. Une banderole souhaitant la bienvenue aux civils afghans a en effet été affichée devant l’établissement.

Malgré les craintes exprimées par une partie des riverains en raison de la sécurité, la délégation des habitants a décidé d’accepter leur accueil. Parce qu’ils ne pouvaient pas fermer les yeux devant ces victimes de la même situation que le peuple coréen pendant la guerre de Corée (1950-1953).

Cependant, afin de rassurer davantage la population, le ministre de la Justice Park Beom-kye a annoncé cet après-midi à Incheon que l’identité des Afghans qui seront hébergés dans cette installation serait rigoureusement vérifiée.

Les civils afghans qui viennent de débarquer en Corée du Sud y séjourneront pendant six à huit semaines. Une quarantaine de personnels, y compris ceux de l’équipe médicale, les côtoieront de manière permanente pour les aider à s’adapter à leur nouvel environnement. Et comme la plupart d’entre eux sont venus en famille, le gouvernement projette de leur permettre de vivre ensemble après les deux semaines du confinement.

Toujours selon Park, Séoul envisage également de leur accorder un statut de résident longue durée et de les soutenir, par exemple, dans leur recherche d'emploi.