Le président américain Donald Trump a annoncé, le 1er mars, un plan visant à imposer des tarifs, c’est-à-dire des droits de douane sur les importations d’acier et d’aluminium, en se basant sur l’article 232 de la loi sur l’expansion du commerce de son pays qui l’autorise à imposer des sanctions commerciales d’urgence pour des motifs de « sécurité nationale ». Et une semaine plus tard, comme prévu, il a joint le geste à la parole en signant un décret en ce sens.
Séoul a demandé à Washington de l’exempter de ces nouveaux tarifs sur l’acier, compte tenu des négociations en cours en vue de réviser les dispositions de leur accord de libre-échange, comme c’est le cas pour Mexico et Ottawa. Malheureusement, ses efforts n’ont pas porté et la nouvelle réglementation tarifaire va inévitablement endommager son industrie sidérurgique.
Mais le pire pourrait être à venir. Car l’Union européenne la Chine ont mis en garde les Etats-Unis d’actionsréciproques. Ce qui inquiète beaucoup les industriels de la Corée du Sud, du fait que si les grandes économies dressent des barrières tarifaires contre les Etats-Unis, ses exportations seront durement touchées. La Chine représente en effet 24,8 % des exportations totales de la Corée du Sud, et les Etats-Unis et l’UE respectivement 12 et 9,4 %. Donc si le dernier geste commercial américain déclenche une guerre tarifaire entre les trois entités économiques, le volume des échanges mondiaux diminuera, ce qui portera un coup dur aux exportateurs sud-coréens dans leur ensemble.