S’il te plaît, maman (1) 내 말이
2016-10-10
Le président de la République Yoon Suk-yeol a présenté, mardi, son discours de politique générale à l’Assemblée nationale afin de solliciter la confiance des députés sur son projet de budget annuel pour 2023, soit le premier sous son quinquennat.
Le chef de l’Etat a d’abord évoqué la versatilité des marchés financiers et les incertitudes économiques qui se renforcent à cause d’une forte inflation, des taux d’intérêts élevés et de l’envolée du dollar américain. Il a précisé que cette situation amplifiait les souffrances des classes défavorisées. Ensuite, il a mis en avant deux consignes : l’assainissement des finances publiques et la protection sociale des personnes en grande précarité. Le président Yoon a souligné que son administration a établi une enveloppe dont le montant est inférieur à celui de l’année précédente, et ce pour la première fois depuis 2010. Et il a critiqué, sans le nommer, l’exécutif de Moon Jae-in d’avoir mené une politique budgétaire irréfléchie pour des raisons politiques. En même temps, le numéro un sud-coréen a promis de renforcer la protection sociale pour les plus défavorisés tels que les familles monoparentales, les personnes en situation de handicap, les foyers habitant en demi sous-sol d’un bâtiment ou encore les personnes âgées précaires.
Le dirigeant a promis aussi d’augmenter les investissements pour renforcer la défense nationale. Sur le plan sécuritaire, il n’a pas manqué d’évoquer les provocations balistiques incessantes de la Corée du Nord. Il a alors réaffirmé sa volonté de renforcer l’alliance Séoul-Washington, tout en maintenant sa proposition de dialogue envers Pyongyang.
Or, cet exercice présidentiel a été sacrément terni par l’absence des députés de la principale force de l’opposition dans l’Hémicycle. Un épisode sans précédent dans l’Histoire. En effet, le Minjoo a boycotté le discours de politique générale de Yoon en protestation contre la perquisition par le Parquet des locaux de l’institut pour la démocratie, situés à son QG. Pour rappel, le ministère public a effectué cette descente, la veille, dans le cadre de son enquête sur les soupçons de violation de la loi sur le financement politique à la dernière présidentielle pesant contre Kim Yong. Cet homme est le directeur adjoint du think tank du Minjoo, l’un des plus proches de Lee Jae-myung, qui dirige le parti. Sans surprise, le Parti du pouvoir du peuple (PPP), au pouvoir, a fustigé la formation de centre-gauche d’avoir fait fi de la vie du peuple pour protéger son leader contre tout risque judiciaire.
Cette situation laisse planer le doute que le Parlement n’arrivera pas à voter le projet du budget avant la date butoir, réglementée par la loi, voire avant la fin de cette année.
2016-10-10
2021-08-17
2024-06-13
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