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A la loupe

Le Commandement des Nations unies en Corée soutient l’accord militaire Séoul-Pyongyang

2018-10-19

Journal

ⓒKBS News

Le Commandement des Nations unies en Corée (UNC) a déclaré officiellement son soutien à l’accord militaire intercoréen signé le mois dernier à l’occasion du troisième sommet entre Moon Jae-in et Kim Jong-un à Pyongyang. Sa prise de position devrait donner un nouvel élan à l’application de ce traité. Elle est vitale pour deux raisons. D’une part, en raison du statut particulier et des pouvoirs dont l’UNC est doté. D’autre part, la position de ce commandement est alignée sur celle des Etats-Unis.


Le Commandement de l’Onu en Corée a entamé officiellement ses activités le 24 juillet 1950. Il a vu le jour dans le cadre de la participation de l’armée onusienne à la Guerre de Corée. Celle-ci a éclaté le 25 juin 1950. Deux jours après, le Conseil de sécurité de l’Onu a décidé de prendre des mesures militaires en condamnant l’invasion du Sud par le Nord. Le 7 juillet suivant, il a adopté la résolution 1588 visant à mettre en place un commandement unique des troupes qui constituent l’armée des Nations unies.


Même après l’armistice signé en 1953, l’UNC a gardé sa raison d’être, mais elle a connu d’importants changements au niveau de sa nature et de sa composition. Au début, il exerçait un contrôle opérationnel sur toutes les armées des pays participants à la guerre, y compris l’armée sud-coréenne. Un grand tournant a eu lieu en 1978 lorsque le commandement des forces combinées Corée-USA a vu le jour, et qu’il a repris à l’UNC le contrôle opérationnel en temps de guerre de l’armée sud-coréenne, le fameux OPCON. Depuis, l’UNC ne s’occupe plus du contrôle opérationnel. Il est chargé uniquement des missions directement liées à l’armistice, telles que la commission de l’armistice militaire, la Commission des nations neutres pour la surveillance de l’armistice, ainsi que la gestion des postes de garde de la JSA, la zone de sécurité commune au village de la trêve de Panmunjom, et de ceux de la DMZ, la zone démilitarisée sur la frontière intercoréenne. Le Commandement de l’Onu en Corée est amené à accomplir ces missions en tant que partie prenante de l’armistice. Sur le plan juridique, c’est à lui que revient le droit de gérer et contrôler la ligne de démarcation militaire (MDL). Ainsi, comme l’UNC n’avait pas entériné l’accès à la DMZ fin août, les deux Corées n’ont pas pu effectuer leur enquête conjointe sur le terrain pour le projet de connexion de leurs voies ferrées.


Certains ont avancé que c’est en réalité Washington qui a mis des bâtons dans les roues, cela en raison du régime actuel de l’UNC. Celui-ci comprend les pays qui ont participé à la Guerre de Corée tels que l’Australie, le Canada, la France, la Norvège, la Thaïlande, et le Royaume-Uni. Or, les Etats-Unis s’imposent comme le chef de file, parce que le commandant de l’armée américaine stationnée en Corée du Sud est aussi celui de l’UNC. Par conséquent, il n’est pas exagéré de dire que la position de l’UNC est aussi celle des Etats-Unis. Dans la même logique, on peut en déduire que l’UNC a fini par soutenir l’accord militaire intercoréen parce qu’il s’était déjà concerté en ce sens avec Washington.

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