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A la loupe

GM Korea : le plan de séparation de la R&D approuvé malgré la polémique

2018-10-23

Journal

ⓒKBS News

GM Korea a décidé de se séparer de son service de recherche et développement. Cette décision suscite une vive polémique en alimentant la crainte que cette vente ne constitue la première étape du retrait de cette filiale de General Motors en Corée du Sud. Pour mieux expliquer cette situation, il faut remonter au 13 février dernier, lorsque le géant automobile américain a annoncé la fermeture, avant la fin mai, de son usine de Gunsan, à l’ouest du pays, afin de sortir de la crise financière. S’il met son projet à exécution, ce sont plus de 2 000 employés qui risquent de se retrouver au chômage. Ce sont aussi 130 entreprises partenaires qui mettront la clef sous la porte, provoquant le licenciement de 10 000 ouvriers. Ce n’est pas tout. L’économie de la région, fortement dépendante des activités de GM, risque de s’effondrer.


C’est pour remédier à cette situation que la Korea Development Bank (KDB), son deuxième plus important actionnaire, a préparé un plan de sauvetage. Le plan consiste à verser 7,15 milliards de dollars en vue de normaliser l’entreprise. Après des négociations serrées, les deux parties sont convenues d’accorder respectivement une enveloppe de 6,4 milliards de dollars, pour GM, et de 750 millions de dollars pour la KDB. En contrepartie, le groupe de Détroit devait maintenir la production dans le pays du Matin clair pour les dix prochaines années, tandis que la KDB s’est vue attribuer un droit de veto. Ce dispositif avait pour but d’empêcher l’entreprise de faire faux bond.


C’est pourquoi sa décision de vendre la division R&D fait scandale. Malgré l’opposition de la banque, GM Korea a convoqué vendredi dernier l’assemblée générale de ses actionnaires pour faire passer ce projet. Le droit de veto s’est finalement révélé inutile, la justice ayant estimé que ce plan ne pouvait en faire l’objet. La KDB est également sous le feu des critiques. Elle est montrée du doigt pour avoir subventionné la filiale du géant américain alors qu’elle était déjà au courant de ce projet lors des négociations. Elle a laissé le constructeur quitter le pays avec dans sa poche 810 milliards de wons, soit environ 620 millions d’euros. Les députés réclament le retrait du soutien financier à cette firme. Pourtant, la banque ne change pas son fusil d’épaule en prétendant qu’il est plus bénéfique de lui permettre de continuer ses activités dans le pays. Pour elle, le plus important est de sauver les 156 000 emplois directs et indirects.

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