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A la loupe

Séoul veut donner de l’élan au dialogue Pyongyang-Washington

2018-10-30

Journal

ⓒYONHAP News

Le dialogue de haut niveau entre Pyongyang et Washington pourrait avoir lieu aux Etats-Unis peu après les élections de mi-mandat du 6 novembre. Ce report montre que les négociations entre les deux pays risquent de traîner en longueur. Pourtant, les Etats-Unis comme la Corée du Nord ne semblent pas avoir l’intention de gérer un calendrier serré.


D’abord, la Maison blanche tente d’utiliser la tenue de ces pourparlers en sa faveur. Elle est bien consciente qu’elle aura plus à perdre qu’à gagner si cette discussion bilatérale ne porte pas ses fruits. Washington estime donc que le maintien du statu quo n’est pas si mauvais. Cet avis est partagé par le président américain. Donald Trump s’est déclaré samedi dernier « peu concerné » par la lenteur des progrès tant que le royaume ermite ne procède pas à un nouvel essai nucléaire. Il juge la situation actuelle sous contrôle grâce au dialogue. Dans ce contexte où les sanctions contre le régime de Kim Jong-un sont maintenues et où Washington n’a fait aucune concession en faveur de Pyongyang, il n’y a pas d’urgence à se retrouver autour de la table des négociations.


Le pays communiste aurait également plus à perdre qu’à gagner d’une négociation hâtive. A l’heure où l’administration Trump reste toujours réticente à la déclaration de fin de la guerre de Corée et à l’assouplissement des mesures punitives contre la Corée du Nord, Kim Jong-un ne se lancerait pas dans une course contre la montre. Il faut savoir que le dirigeant nord-coréen a déjà tiré profit du dialogue avec son homologue américain en rompant avec son image de dictateur cruel sur la scène internationale.


Face à cette situation, Séoul redoute un piétinement des négociations entre Pyongyang et Washington. Il essaie de donner de l’élan à ce dialogue bilatéral en accélérant le rapprochement avec son voisin du Nord. Dans cette optique, des discussions ont été lancées entre l’émissaire spécial du département d’Etat américain pour la Corée du Nord, Stephen Biegun, et de hauts responsables politiques sud-coréens, dont le secrétaire général de la Maison bleue, Im Jong-seok.

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