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A la loupe

Condamnation de Nippon Steel par la justice sud-coréenne : le Japon fait de la résistance

2018-11-13

Journal

ⓒYONHAP News

Le Japon continue de faire fi du verdict de la Cour suprême sud-coréenne qui a ordonné à une entreprise de sidérurgie japonaise de dédommager les travailleurs forcés. Dans le même esprit, Nippon Steel & Sumitomo Metal Corporation (NSSM), ex-Nippon Steel, a refusé de recevoir les avocats des victimes du travail forcé.


Tokyo met en avant l’accord conclu avec Séoul en 1965. Selon ce texte, le Japon a versé à la Corée du Sud 300 millions de dollars en guise de subventions, et 200 millions de dollars sous forme de prêts. Depuis, il considère que tous les contentieux liés à la colonisation nipponne sont réglés de manière définitive, et que les victimes n’ont plus le droit de réclamer une indemnisation. Il faut savoir que le gouvernement sud-coréen avait signé cet accord incomplet sans s’attarder sur les modalités, car il avait absolument besoin de moyens pour développer le pays.


Le gouvernement japonais semble nier la nature même du travail forcé. Le Premier ministre Shinzo Abe a ordonné l’utilisation du terme « travailleurs d’origine coréenne ». Il a précisé que la loi de mobilisation nationale appliquée par le Japon en 1938 avait prévu non seulement la réquisition mais aussi le recrutement. Selon lui, les plaignants du procès ont répondu au recrutement des travailleurs. Il nie ainsi toute réquisition de force par les autorités japonaises.


Il faut savoir que les victimes se sont pliées au travail forcé quelles que soient les procédés employés. Les travailleurs étaient obligés de vivre enfermés sans rémunération. Cependant, Tokyo continue de réagir irrationnellement. Son ministre des Affaires étrangères a qualifié la décision de la plus haute juridiction sud-coréenne de « défi lancé à l’ordre international ». Ces propos peu diplomatiques laissent entrevoir l’intention de l’Archipel de saisir la Cour internationale de Justice. Ainsi, il pourrait tenter d’aborder l’ensemble des dossiers contentieux allant du commerce jusqu’aux îlots Dokdo.


De son côté, Séoul se montre prudent compte tenu de l’importance des relations bilatérales. Cependant, il a exprimé ses regrets et préoccupations face à la réaction outrageuse du Japon. Le Premier ministre Lee Nak-yon a ainsi qualifié de « déplacés » les propos des leaders japonais. Par conséquent, l’escalade diplomatique entre les deux voisins pourrait se poursuivre.

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