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A la loupe

Une police locale va voir le jour dans cinq villes sud-coréennes

2018-11-14

Journal

ⓒYONHAP News

Une police locale sera mise en place dès l’an prochain dans cinq villes sud-coréennes, dont Séoul et Sejong. Faisant partie des 100 engagements du président Moon Jae-in, elle constitue l’élément-clé de l’autonomie régionale. A noter que la décentralisation est l’un des piliers de la politique prônée par le locataire de la Maison bleue. Aujourd’hui, la police est placée sous le contrôle du gouvernement central. C’est-à-dire que les collectivités locales n’ont aucun pouvoir en la matière. Même si la province spéciale de Jeju dispose de son propre système de police, son autorité est extrêmement limitée.


La police locale n’est pourtant pas une mesure inédite. Elle a été introduite pour la première fois en 2005 lorsque l’ancien président Roh Moo-hyun était au pouvoir. Pourtant, le projet de loi institutionnalisant ce système n’a pas été adopté. Ensuite, ses successeurs, Lee Myung-bak et Park Geun-hye, étaient plutôt réticents à sa mise en place face à l’opposition de la police qui craignait l’effritement de son pouvoir et de son organisation. Si le chef de l’Etat actuel tente de le réintroduire, c’est que la police locale offre plusieurs avantages, comme un service adapté aux particularités régionales et aux besoins des habitants. C’est la raison pour laquelle plusieurs pays avancés comme les Etats-Unis, le Japon et certains pays européens l’ont adoptée depuis longtemps.


La plus grande crainte de ses opposants est liée à un éventuel vide sécuritaire. En effet, la répartition des tâches entre la police nationale et régionale n’est pas toujours claire. Cette situation peut entraîner des confusions au sein des forces de l’ordre. La deuxième inquiétude réside dans la nomination d’un chef de la police autonome par les gouverneurs de province et les maires. Dotés d’un tel pouvoir, ces élus peuvent par exemple utiliser la police régionale à des fins politiques. La possibilité de collusion entre les agents de sécurité et les dirigeants autochtones n’est pas écartée non plus. Si tous ces éléments ne sont soumis à un contrôle strict, la police régionale peut être exposée au risque de corruption.


Alors comment éviter de tomber dans un tel piège ? Ces éléments de risque pourront être maîtrisés à l’aide de dispositifs stricts. Afin d’y parvenir, l’exécutif projette de faire adopter la loi relative à la police régionale au premier semestre 2019 pour une mise en place au deuxième semestre. L’important est donc de trouver les mesures qui dissiperont les préoccupations.

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