Aller au menu Aller à la page
Go Top

A la loupe

Droits de l’homme : Pyongyang visé par une nouvelle résolution de l’Onu

2018-11-16

Journal

ⓒ KBS

La 3e commission de l’Onu, chargée des questions liées aux droits de l’Homme, a adopté hier une résolution contre la Corée du Nord. Dans les grandes lignes, la nouvelle résolution reste presque identique à celle de l’année dernière. Cela signifie que la situation nord-coréenne ne s’est pas améliorée entretemps. Les points-clés sont les suivants. Le texte dénonce d’abord les violations des droits humains perpétrés en permanence au royaume ermite et appelle le régime à les cesser. Ensuite, il demande la fermeture des camps de concentration et la libération des prisonniers politiques. Enfin, il est question d’établir les responsabilités en la matière et de traduire celui qui en porte la plus grande devant la Cour pénale internationale (CPI) afin de le sanctionner comme il se doit. Toutefois, il y a une nouveauté. La résolution salue les efforts déployés dans le but d’améliorer la situation au nord du 38e parallèle. C’est une façon de prendre en compte l’ambiance plus propice au dialogue avec le pays communiste suite aux sommets entre Séoul et Pyongyang et entre Pyongyang et Washington.


Cette année, l’Onu adoptera ainsi sa 14e résolution dénonçant la violation des droits de l’Homme en Corée du Nord. En 2012 et en 2013, le texte avait été adopté « par consensus », sans vote. Et il en va de même depuis 2016. « Par consensus » signifie que le vote n’a été demandé par aucun des pays membres, ce qui laisse penser à un consentement unanime. Autrement dit, la résolution contre Pyongyang s’appuie sur un soutien absolu de la communauté internationale. Cependant, une minorité de pays n’ont pas hésité à exprimer leur désaccord. La protestation est d’abord venue du premier intéressé. Kim Song, l’ambassadeur de Corée du Nord auprès de l’Onu, a claqué la porte avant l’adoption de la résolution contre son pays, en disant que ce n’était pas la peine de demander un vote. Selon lui, la violation des droits de l’Homme n’existent pas en Corée du Nord, elle serait un mensonge monté de toutes pièces par certains réfugiés nord-coréens. Pyongyang accuse l’Onu d’ingérence en demandant de ne pas appliquer à ses affaires internes les critères de la communauté internationale. Finalement, cela revient à avouer ses fautes, car les droits de l’Homme ont une portée universelle qui n’est pas soumise aux aléas d’un pouvoir politique en particulier. Ensuite, la Chine, la Russie, la Syrie et le Myanmar ont décidé de ne pas prendre part au consensus en question sans demander de vote. Elles se sont contentées de souligner qu’elles s’opposaient à l’adoption d’une résolution contre un pays spécifique. C’est le moindre geste qu’elles pouvaient faire en faveur de leur pays allié, puisqu’il était impossible d’aller à l’encontre de l’opinion prédominante de la communauté internationale.


Même si l’Onu adopte une résolution, elle ne peut pas forcer la Corée du Nord à appliquer les mesures qui y sont mentionnées pour améliorer les droits de l’Homme dans le pays. Malgré tout, cette résolution a un effet en tant que document juridique international, ce qui devrait faire pression sur le régime communiste. Par ailleurs, l’adoption d’un tel texte au cours des 14 dernières années a permis de placer cette question parmi les principaux dossiers d’actualité au sein de la communauté internationale. Cela laisse espérer que les coupables en la matière seront condamnés un jour.

Contenus recommandés

Close

Notre site utilise des cookies et d'autres techniques pour offrir une meilleure qualité de services. En continuant à visiter le site, vous acceptez l'usage de ces techniques et notre politique. Voir en détail >