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A la loupe

Protection de l’emploi : frictions entre Hyundai Motor et la ville de Gwangju

2018-11-19

Journal

ⓒYONHAP News

Les négociations piétinent entre Hyundai Motor, le premier constructeur automobile sud-coréen, et la ville de Gwangju. A deux semaines de la date butoir, les deux parties ont du mal à trouver un terrain d’entente sur un projet destiné à multiplier les emplois à travers des réductions de salaire. Ce projet se base sur l’idée de partager le travail en réduisant de moitié la rémunération annuelle des employés. Dès le début des discussions, les représentants du syndicat et du patronat ont constaté une grande divergence d’opinions. Tous deux ont exprimé leur mécontentement. L’opposition est particulièrement forte chez les syndicats de Hyundai Motor, acteur de l’investissement.


En mai dernier, le géant de l’automobile a affiché sa volonté d’investir 58 milliards de wons, environ 45 millions d’euros, dans le projet de création d’emplois lancé par Gwangju. Ce dernier consistait à mettre en place un contrat de travail de 44 heures par semaine pour un salaire annuel de 35 millions de wons, soit environ 27 210 euros. Jugeant ces conditions adaptées à la production de SUV compacts, l’entreprise a lancé des négociations avec la ville.


Estimant que ce projet d’investissement pourrait empêcher la délocalisation de sociétés manufacturières sud-coréennes, voire faire revenir des sociétés implantées à l’étranger, le gouvernement et les partis politiques se sont engagés à apporter tous leur soutien au-delà des clivages politiques. Cette initiative a été jugée d’autant plus importante que le pays traverse une véritable crise de l’emploi. Certains y voyaient même un nouveau modèle de travail.


Alors, qu’est-ce qui empêche l’avancement des négociations ? D’abord, le syndicat remet en question le changement des modalités initiales. En effet, la ville de Gwangju a fixé la durée de travail hebdomadaire à 40 heures, et celle de travail supplémentaire à 12 heures. De plus, la clause portant sur l’obligation de maintenir l’accord salarial durant cinq ans a été supprimée. Ces corrections liées à la durée de travail et au salaire ont mis à l’épreuve les discussions entre le patronat et le syndicat.

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