La Corée du Nord s’est abstenue de toute provocation majeure depuis son tir de missile intermédiaire Hwasong-12, le 15 septembre dernier. Une accalmie soudaine, la première depuis des mois, alors que le régime se livrait à deux tirs par mois en moyenne depuis l’élection du président sud-coréen Moon Jae-in début mai.
« Je pense que la pression militaire exercée par l’administration de Donald Trump a été efficace. L’armée américaine a renforcé sa présence dans la région, comme le montrent les exercices annuels organisés avec la Corée du Sud, ainsi que les manœuvres maritimes et le récent déploiement de trois porte-avions. Avant la tournée asiatique du président Donald Trump, les Etats-Unis affichent leur puissance militaire, dans une tentative apparente de dissuader la Corée du Nord de se livrer de nouvelles provocations. Dans ce contexte, un coup d’éclat nord-coréen, tel qu’essai nucléaire ou test de missile, inciterait Washington à recourir à une option armée. Je pense que c’est la raison pour laquelle Pyongyang fait preuve de retenue en ce moment », explique Kim Hyun-wook, de l’Académie nationale de diplomatie. Il nous offre son analyse.
Une pièce de théâtre sur les souffrances des nord-Coréens vivant près du site d'essais nucléaires
Du 20 au 22 octobre, une pièce de théâtre très inhabituelle a été donnée dans le quartier de Daehakro, à Séoul : intitulée « Les Azalées de Punggye-ri », elle raconte l’histoire de nord-Coréens qui vivent à proximité du site d’expérimentations nucléaires du même nom. C’est la troisième pièce donnée par l’association « Organisation pour une Corée unie ».
« Nous mettons sur pied des pièces dédiées au thème de la réunification. Notre travail de cette année, « Les Azalées de Pungye-ri », a attiré beaucoup d’attention en raison de l’intérêt médiatique suscité par l’essai nucléaires nord-coréen et par les risques d’irradiation des résidents locaux. En partageant les joies et les peines d’une famille nord-coréenne, les membres de l’audience peuvent avoir une image différente des réfugiés nord-coréens et espérer la réunification prochaine du pays », raconte la présidente de l’association, Shin Mi-nyeo.
La pièce raconte les souffrances d’une famille nord-coréenne qui vit à proximité de Punggye-ri. Une maladie inconnue, incurable, baptisée « le mal fantôme » se répand. Le personnage principal est une mère, So-hee, qui traverse la frontière chinoise pour trouver l’argent qui permettra de sauver son fils qui est malade. Reportage.