L’émissaire spécial envoyé par le président chinois Xi Jinping à Pyongyang, Song Tao, a conclu sa visite de quatre jours en Corée du Nord. L’homme est le directeur du département international de liaison au sein du Parti communiste chinois. Et sa visite est considérée comme significative, car elle intervient à un moment où les relations entre Pékin et Pyongyang sont très dégradées.

Beaucoup d’observateurs se demandaient si Song Tao allait rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, mais cette rencontre ne semble pas avoir eu lieu. Elle n’a en tout cas pas été mentionnée par les médias du régime, et le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères n’a pas voulu répondre à cette question.

« La Corée du Nord lutte à faire progresser son programme atomique et se faire accepter comme un Etat nucléaire. Quelle que soit la personne envoyée par Pékin, Pyongyang sait que son objectif est de freiner ses ambitions nucléaires. Si Kim Jong-un avait rencontré cet émissaire, il aurait dû lui confier un message. Même si la rencontre avait eu lieu, il est improbable que son résultat soit annoncé officiellement. Si la rencontre n’a pas eu lieu, ou si le Nord ne l’a pas mentionnée, cela signifie que le régime ne peut pas accepter les arguments avancés par Pékin. En résumé : Pyongyang n’écoutera pas son allié chinois de longue date tant qu’il n’aura pas obtenu le statut de puissance nucléaire et des capacités de dissuasion suffisantes », explique Kang Jun-young, professeur à l’Ecole des hautes études en relations internationales de l’université Hanguk des études étrangères.

Une réfugiée nord-coréenne ouvre un restaurant de soupe de « soondae » au Sud
Reportage dans un restaurant de soupe de « soondae » dans la ville de Gwangmyeong, une banlieue au Sud de Séoul. Le soondae, c’est une version coréenne du boudin noir, rempli de divers ingrédients. Ce plat est très populaire en Corée et l’établissement déborde de clients.

La propriétaire, Ju Su-jin, n’est pas une restauratrice comme les autres : elle vient de Corée du Nord. Né dans la ville de Hoeryong, dans la province de Hamgyeong du Nord, elle a trouvé refuge en Corée du Sud en 2010, avec sa fille. Elle a travaillé dans une station-service puis dans un restaurant, mais elle ne gagnait pas assez d’argent pour payer les frais de scolarité de son enfant. Elle a alors décidé d’ouvrir son propre restaurant. Alors qu’elle cherchait un plat qui plairait à ses futurs clients sud-coréens, elle s’est souvenue du soondae que lui préparait sa mère dans son enfance...