La Corée du Nord a invité le président sud-coréen Moon Jae-in à un sommet à Pyongyang « le plus tôt possible » ; une invitation transmise le 10 février par Kim Yo-jong, la petite soeur du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, lors de sa visite à la Maison bleue à Séoul. Kim Yo-jong, qui est vice-directrice du comité central du Parti des travailleurs, s’est présentée comme l’envoyée spéciale de son frère, dont elle apportait une lettre qu’elle a remise à Moon Jae-in. Quelles sont les intentions du Nord derrière cette proposition surprise ?

« La Corée du Nord dit espérer que Séoul et Pyongyang mettent fin à leur confrontation et organisent un sommet rapidement. Le Nord fait l’objet de fortes sanctions internationales, en raison de son programme nucléaire et balistique. Il semble essayer d’utiliser la carte des relations intercoréennes pour échapper à ces sanctions et à son isolement international. Son offre de sommet est un signe évident de sa volonté d’améliorer ses liens avec la Corée du Sud. Mais cela ne sera pas aussi facile de normaliser ces relations aussi vite que Pyongyang le souhaite », explique Hong Hyun-ik, chercheur à l’institut Sejong. Il analyse pour Trait d’Union les chances pour qu’un troisième sommet intercoréen ait lieu.


Une réfugiée nord-coréenne devient conseillère d’orientation

Lee Ha-neul est une nord-Coréenne réfugiée en Corée du Sud... où elle est devenue conseillère d’orientation professionnelle pour aider ses compatriotes. Un métier qui n’existe pas dans son pays natal.

« Cette profession n’existe pas parce qu’en Corée du Nord, c’est l’Etat qui attribue certaines positions à chaque individu, indépendamment de ce qu’ils veulent faire. C’est pourquoi tant de nouveaux arrivants nord-coréens au Sud ont du mal à choisir leur propre métier eux-mêmes. Ils veulent que quelqu’un décide à leur place », raconte la transfuge. Reportage.