Les 23e Jeux Olympiques d’hiver de PyeongChang entrent dans leur dernière ligne droite. Ces Jeux ont permis de créer un élan en faveur de la réconciliation entre les deux Corées, grâce à des symboles forts, tels que la participation d’athlètes nord-coréens aux Jeux et la création d’une équipe coréenne unifiée en hockey sur glace féminin. Mais beaucoup se demandent si ce dialogue nord-sud se maintiendra après cet événement sportif international.

« La Corée du Nord a beaucoup changé d’attitude par rapport à l’an dernier : elle a par exemple restauré la ligne de communication militaire à travers la frontière et a même proposé un sommet intercoréen. Son dirigeant Kim Jong-un a exprimé son souhait que cette année soit historique pour les deux Corées, lors de son discours du Nouvel an. Les liens intercoréens se sont donc améliorés, tandis que de leur côté les Etats-Unis laissent entendre que des discussions avec la Corée du Nord sont possibles. Mais il faut attendre pour voir si cette détente actuelle pourra conduire à un changement fondamental en matière de diplomatie », explique Moon Sung-mook, président du centre stratégique pour la réunification, au sein de l’Institut coréen de recherche pour la stratégie nationale. Analyse.

Une école spéciale pour jeunes réfugiés nord-coréens
L’école « Jayuteo », située dans le quartier de Sangdo-dong au sud-ouest de Séoul, est une école un peu particulière. Son nom signifie « lieu de liberté », et elle accueille de jeunes réfugiés venus de Corée du Nord.

« Cette école offre divers programmes éducatifs à des jeunes nord-coréens, pour préparer leur admission à l’université. Elle a ouvert ses portes en 2003, quand nous avons décidé d’enseigner l’anglais à de nouveaux arrivants nordistes qui avaient du mal à s’adapter à cause des problèmes de langue. Nous avons aujourd’hui 15 élèves. Ils choisissent eux-mêmes leurs cours. Ils ne restent pas à l’école toute la journée, seulement à des moments spécifiques. Leur moyenne d’âge est de 27 ans. Ils sont plutôt âgés, comparé aux élèves des autres écoles alternatives pour nord-Coréens », détaille Lee Wook-jae, l’un des gérants de l’établissement. Reportage.