Chung Eui-yong, conseiller à la sécurité nationale du président sud-coréen Moon Jae-in, a donné la semaine dernière une allocution pour le moins étonnante sur le parvis de la Maison blanche, à Washington : il a annoncé que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un avait proposé un sommet au président Donald Trump... et que ce dernier avait immédiatement accepté. L’émissaire spécial du chef de l’Etat sud-coréen revenait d’une visite de médiation à Pyongyang, où il avait rencontré Kim Jong-un lors d’un dîner.
« Ces développements sont positifs et ils prennent place à une vitesse incroyable. Aucun politicien ou analyste n’aurait pu les prévoir. Jusqu’en début d’année, la situation sur la péninsule était instable en raison de l’aggravation des tensions militaires. Pyongyang a alors saisi la main tendue par le président sud-coréen Moon Jae-in, ce qui a permet de créer un élan en faveur du dialogue entre la Corée du Nord et les Etats-Unis. C’est un développement très surprenant. Pyongyang et Washington ont des relations hostiles, et la Corée du Nord est le seul pays de la planète que les Etats-Unis ne reconnaissent pas. Une rencontre entre leurs deux dirigeants est un événement historique », explique Kim Jun-hyung, professeur à l’école des études internationales de l’université Handong. Il nous offre son analyse.