Aller au menu Aller à la page
Go Top

Corée du Nord

Quel sera l’impact sur la péninsule coréenne de la consolidation des présidences russe et chinoise ?

2018-03-22

Trait d’union

Quel sera l’impact sur la péninsule coréenne de la consolidation des présidences russe et chinoise ?
Les présidents chinois et russe ont récemment renforcé leur pouvoir interne : le dirigeant chinois Xi Jinping a été réélu à l’unanimité par son Congrès populaire national le 17 mars et il a abrogé la limitation du nombre de mandats présidentiels autorisés. Le lendemain, le président russe Vladimir Poutine était réélu à une très large majorité. Il entame son 4e mandat. Les deux dirigeants des deux puissances voisines de la Corée du Nord consolident ainsi durablement leur pouvoir.

Leur politique à l’égard de la péninsule coréenne devrait fondamentalement rester identique, mais Pékin et Moscou pourraient à présent, leur emprise interne étant renforcée, intervenir de façon plus marquée dans les questions coréennes, estime Cho Han-beom. Ce chercheur à l’Institut coréen pour la Réunification nationale considère que le puissant « grand frère » chinois, allié traditionnel de Pyongyang, pourrait craindre de perdre son influence sur la péninsule, alors que les deux Corées et les Etats-Unis s’apprêtent à organiser des sommets.

« La Corée du Nord est pour Pékin une zone tampon stratégique, et l’empire du Milieu se considère comme le pays ayant le plus d’influence sur Pyongyang. Mais les relations entre les deux pays se sont beaucoup dégradées depuis l’arrivée au pouvoir de Kim Jong-un. Le dirigeant nord-coréen a exécuté son oncle, considéré comme proche des Chinois, Jang Song-thaek, et aucun sommet Chine-Corée du Nord n’a été organisé, comme c’était pourtant le cas sous le règne de son père. En outre, Pékin a décidé de respecter les sanctions internationales visant Pyongyang, ce qui a aggravé la mésentente. Dans le passé, la Chine dirigeait les pourparlers à six pays sur la dénucléarisation du Nord. Mais la situation actuelle laisse peu d’espace à Pékin pour se mêler des affaires coréennes », explique le chercheur.

Contenus recommandés

Close

Notre site utilise des cookies et d'autres techniques pour offrir une meilleure qualité de services. En continuant à visiter le site, vous acceptez l'usage de ces techniques et notre politique. Voir en détail >