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A la loupe

Le FMI abaisse son pronostic de croissance sud-coréenne à 2,5 % en 2022

2022-04-23

Journal

ⓒYONHAP News

Sur fond d’incertitudes économiques alimentées notamment par la guerre en Ukraine, le Fonds monétaire international (FMI) a révisé à la baisse sa prévision de croissance mondiale à 3,6 % et celle de croissance sud-coréenne à 2,5 %, pour 2022. Selon les « perspectives de l’économie mondiale » publiées mardi par le FMI, il s’agit d’un recul respectivement de 0,8 et de 0,5 point par rapport aux pronostics publiés en janvier dernier.


Ce chiffre du FMI pour la Corée du Sud s’éloigne davantage des prévisions avancées par le gouvernement sud-coréen et par la Banque de Corée (BOK), à savoir 3,1 et 3 %. Il est inférieur aussi aux projections de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de deux des trois principales agences internationales de notation financière, Fitch Ratings et Moody’s, à savoir 3 et 2,7 %. Mais il est identique au pronostic de l’autre agence S&P, donc 2,5 %. L’institution dirigée par Kristalina Georgieva a abaissé ses perspectives pour les principaux pays, avec un recul soit plus important que celui de la Corée du Sud (0,5 point), par exemple pour l’Allemagne (1,7), l’Italie (1,5), le Royaume-Uni (1), le Japon (0,9) et la France (0,6), soit moins prononcé pour les Etats-Unis (0,3) et le Canada (0,2).


Par ailleurs, le FMI a prévu que la Corée du Sud devrait connaître une hausse des prix à la consommation de 4 % cette année, soit une augmentation de 0,9 point par rapport à l’estimation précédente. Pour l’année prochaine, il a maintenu sa prévision de croissance sud-coréenne à 2,9 %.


Les pressions inflationnistes sont la plus grande source d’inquiétude pour l’économie mondiale. L’organisation, basée à Washington, a de fortes chances de déprécier ses prévisions de croissance et de relever celle des prix à la consommation la prochaine fois. Au pays du Matin clair, l’indice des prix à la production (IPP) a augmenté de 1,3 % en mars dernier par rapport au mois précédent, soit le progrès le plus important depuis janvier 2017 (1,5 %), et également de 8,8 % en glissement annuel, ce pour poursuivre sa tendance haussière depuis 16 mois. En général, l’IPP est répercuté deux ou trois mois plus tard sur l’indice des prix à la consommation (IPC).


Le pays du Matin clair a affiché une croissance relativement élevée en termes de moyenne des chiffres des trois dernières années (2020-2022), corrigées de l’effet de base, c’est-à-dire le choc de la crise du COVID-19. Avec 1,85 %, il figure juste derrière les Etats-Unis (1,92 %), comparé aux pays du G7. Il pourrait se montrer optimiste car son économie a connu la reprise la plus rapide parmi les principales nations l’an dernier. Toutefois, Séoul devrait se composer avec les incertitudes liées aux facteurs géopolitiques extérieurs qu’il ne pourra pas contrôler tout seul, à savoir la guerre en Ukraine qui aggrave le problème des chaînes d’approvisionnement déjà perturbées par la pandémie.

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