Dans sa version contemporaine et beaucoup plus occidentale, le tir à l’arc est pratiqué par plus de 60 000 personnes chaque année en Corée du Sud. C’est une des disciplines sportives dans laquelle la délégation sud-coréenne figure aux avant-postes dans pratiquement tous les rendez-vous internationaux.
Ceci n’a rien d’étonnant quand on s’arrête un peu sur ce sport pratiqué depuis plus de 2 000 ans sur notre péninsule et que l’on appelle Gung-Sul dans sa forme la plus traditionnelle.
Sous cette forme, le tir à l’arc est dans sa version la plus simple. Un arc, des flèches en bois et une cible à plus de 145 m de distance, contrairement aux 70 m dans sa forme contemporaine et que l’on retrouve lors des Jeux olympiques par exemple.
Considéré comme la forme ultime et parfaite de tous les arts car il requiert concentration et adresse, le tir à l’arc traditionnel coréen se pratique dans un grand silence.
Que cela soit sur terre, en mouvement, lors de figures acrobatiques par exemple, ou bien à cheval également, les archers coréens font figure de maître en la discipline.
De nombreuses compétitions de tir à l’arc traditionnel sont organisées chaque année un peu partout sur la péninsule. Mais on ne saurait trop vous conseiller lors de votre prochain passage à Séoul, de faire un crochet par le terrain d’entrainement Hwang-hak-jeong situé à deux pas du palais de Gyeongbokung dans le centre de la capitale, où il était à l’origine situé jusqu’à l’occupation japonaise, durant laquelle les forces coloniales décidèrent de déplacer ce centre d’entrainement des archers du roi, derrière le parc Sajik. Vous pourrez y découvrir toutes les techniques mais aussi pratiquer cet art ancestral.