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A la loupe

Droits de l’Homme : nouvelle résolution de l’Onu contre Pyongyang

2018-12-18

Journal

ⓒYONHAP News

Le non-respect des droits de l’Homme en Corée du Nord est de nouveau dans le viseur de l’Onu. Une résolution condamnant le régime de Kim Jong-un pour ses violations des droits humains vient d’être adoptée aujourd’hui par consensus lors de l’Assemblée générale des Nations unies. Lorsqu’aucun Etat membre ne réclame de vote pour une résolution, celle-ci est considérée comme approuvée à l’unanimité. Il s’agit de la cinquième du genre concernant le pays communiste depuis 2012.


Cette condamnation universelle de Pyongyang montre que la communauté internationale prend de plus en plus au sérieux la situation des droits du peuple nord-coréen. Pointant du doigt, entre autres, la torture, les exécutions publiques et le travail forcé, le texte exhorte le Conseil de sécurité de l’Onu à porter ce dossier devant la Cour pénale internationale (CPI) et à sanctionner les dirigeants nord-coréens, y compris le « premier responsable » de ces actes, c’est-à-dire Kim Jong-un.


Contrairement aux années précédentes, la dernière résolution salue l’ambiance favorable au dialogue qui règne dans la péninsule coréenne tout en prônant la tenue de discussions relatives aux droits humains dans le royaume ermite. Malgré cette recommandation, ce débat n’a pas eu lieu en 2018, alors qu’il a été organisé ces quatre dernières années malgré l’opposition de la Chine et de la Russie. Ceci s’explique par le fait que les Etats-Unis n’ont obtenu que huit votes parmi les 15 pays membres du Conseil de sécurité, alors qu’il en faut au moins neuf pour inscrire un sujet à l’ordre du jour.


L’organe sécuritaire onusien tenait depuis 2014 un débat sur les droits humains en Corée du Nord aux alentours du 10 décembre, la journée internationale des droits de l’Homme. Cette délibération visait à faire pression sur le régime en optant pour la stratégie dite du « naming and shaming », ou « mise au pilori ». Elle consiste à nommer et à dénoncer publiquement les violations des droits fondamentaux commises par le pays communiste. Cette année, le non-lieu du débat est lié au climat de détente dans la péninsule et au fait que plusieurs pays peu favorables à l’Occident sont élus membres non permanents du Conseil. Les discussions pourraient donc être relancées avec le changement dans la composition de ses membres. Même si elles n’ont pas pu avoir lieu cette année, Washington continue de faire pression sur Pyongyang en prenant de nouvelles sanctions à son encontre. Rappelons que 32 individus, dont Kim Jong-un, et 13 institutions du pays communiste figurent sur la liste noire américaine.

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