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A la loupe

Le plan de défense quinquennal de Tokyo suscite l’inquiétude de ses voisins

2018-12-19

Journal

ⓒKBS News

Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères appelle Tokyo à contribuer à la paix dans la région. C’est la réaction de Séoul face au gouvernement de Shinzo Abe qui a décidé de renforcer sa politique de défense. Cette dernière décision fait polémique au Japon comme à l’étranger. Car ces nouvelles directives de défense nationale risquent d’aller à l’encontre de la politique de sécurité strictement défensive de l’après-guerre dans l’Archipel.


Quels sont les éléments pointés du doigt ? D’abord, les mesures prévues pour lutter contre la cybercriminalité. Elles consistent à identifier les bases d’attaque et à renforcer la capacité de cyberdéfense. Certaines sont destinées à faire face au progrès technologique. Pourtant, la plupart d’entre elles sont jugées démesurées. Ensuite, les autorités japonaises envisagent de transformer le porte-hélicoptères Izmo en porte-avions en modifiant les rampes. Ce gros navire sera donc capable de faire décoller des chasseurs. Même si Tokyo le décrit comme « navire d’escorte polyvalent », il s’agit bien d’un porte-avions. Ce qui signifie que l’administration Abe ne respecte pas l’article 9 de la Constitution selon lequel le peuple japonais renonce pour toujours à la guerre et à la menace de l’usage de la force comme une méthode de résolution des conflits internationaux.


Le Japon prévoit également de renforcer son armement en introduisant plusieurs armes d’attaque dernier cri. Parmi elles, on peut citer deux dispositifs terrestres d'interception de missiles de type Aegis Ashore et 18 chasseurs F-35B de dernière génération. Ce n’est pas tout. Le chasseur-bombardier F-15 pourra emporter des JASSM, des missiles de croisière d’une portée de 900 km, et des LRASM, des missiles antinavire à longue portée. Ces mesures devraient représenter un coût énorme. D’ici cinq ans, Tokyo projette d’investir environ 27 000 milliards de yens dans la défense, soit pas moins de 210 milliards d’euros. Cette politique ne semble pourtant pas pertinente dans un contexte actuel où Washington et Pyongyang sont ouverts au dialogue en vue de dénucléariser la péninsule coréenne. De plus, elle entraînera inévitablement de fortes oppositions des pays voisins, à commencer par la Corée du Sud et la Chine.

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