Aller au menu Aller à la page
Go Top

A la loupe

Le 2e sommet Kim-Trump toujours incertain, malgré des signes d’apaisement

2018-12-21

Journal

ⓒYONHAP News

Le secrétaire d’Etat américain a déclaré hier s’attendre à ce que le 2e sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un se tienne dans les premiers jours qui suivent le Nouvel an. Mike Pompeo a fait passer un tel message clair et net à l’occasion d’un entretien avec une radio locale américaine. Washington souhaite organiser un nouveau tête-à-tête avec Pyongyang dans un bref délai. D’ailleurs, il multiplie les propos apaisants à son égard. Exemple : l’émissaire spécial du département d’Etat américain pour la Corée du Nord, en visite actuellement à Séoul, a évoqué la volonté de « surmonter les relations hostiles longues de 70 ans ». Steve Biegun a également laissé entendre que les Etats-Unis pourraient autoriser les visites de ses citoyens à des fins humanitaires dans le pays communiste, alors qu’il leur est actuellement interdit de s’y rendre depuis qu’un étudiant américain, Otto Warmbier, est décédé en 2017 après 17 mois de captivité dans le royaume ermite. Biegun a précisé que tous ces gestes conciliants étaient sous contrôle de Pompeo.


En même temps, l’administration Trump maintient la pression sur le régime de Kim Jong-un. Elle ne relâche pas la bride des sanctions, notamment en raison des violations des droits de l’Homme au nord du 38e parallèle. Récemment, le département du Trésor a adopté son quatrième train de mesures punitives en inscrivant sur sa liste noire trois dirigeants de Pyongyang, y compris le vice-président du comité central du Parti des travailleurs, Choe Ryong-hae, considéré comme le numéro deux du régime communiste. Quant à l’Assemblée générale des Nations unies, elle a approuvé une résolution condamnant la Corée du Nord pour ses violations des droits humains, et ce pour la 14e année consécutive. A cette occasion, elle a recommandé au Conseil de sécurité de renvoyer le dossier à la Cour pénale internationale (CPI) et de sanctionner les « premiers responsables ».


Par ailleurs, la situation interne aux Etats-Unis comme en Corée du Nord ne semble pas favorable à la tenue d’un 2e sommet. Donald Trump est dans la ligne de mire du procureur spécial Robert Mueller, chargé de l'enquête sur l'ingérence de la Russie dans la campagne présidentielle de 2016, et il est confronté à une farouche opposition du Congrès. Du côté nord-coréen, le mécontentement ne cesse de monter du fait que Pyongyang ne voit pas d’allègement tangible des sanctions à son encontre. Ainsi, il se demanderait s’il est possible de tirer des avantages réels d’un éventuel sommet. Or, les derniers gestes de Washington pourraient apparaître comme les premiers pas vers une levée partielle des sanctions. Si le Nord les accepte comme tels, ce sera une lueur d’espoir pour débloquer la situation. Le Jour de l’an devrait servir de tournant pour les deux parties.

Contenus recommandés

Close

Notre site utilise des cookies et d'autres techniques pour offrir une meilleure qualité de services. En continuant à visiter le site, vous acceptez l'usage de ces techniques et notre politique. Voir en détail >