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A la loupe

La Corée du Sud détient les 8e plus importantes réserves en devises étrangères

2019-01-04

Journal

ⓒYONHAP News

La Corée du Sud a vu ses réserves en devises étrangères battre leur propre record pour dépasser les 403 milliards de dollars fin décembre, pour ainsi doubler en dix ans. Avant d’aborder les chiffres concrets, une précision s’impose. Les réserves de change doivent se conformer à trois principes, à savoir la disponibilité, l’acceptabilité et la stabilité. Tout d’abord, elles doivent donner aux autorités monétaires d’un pays la possibilité d’en mobiliser à tout moment pour honorer les paiements extérieurs. Ensuite, elles doivent être acceptées par tout créancier. Enfin, leur valeur ne doit pas présenter de grande variabilité. Pour remplir ce triple objectif, les réserves de change sont composées essentiellement d’or, de valeurs mobilières, de provisions, ainsi que de créances vis-à-vis du Fonds monétaire international (FMI). Celles-ci comptent deux sortes d’avoirs. D’une part, il s’agit du droit de tirage spécial (DTS). Tout pays adhérent au système a le droit de retirer des devises étrangères du FMI sans aucun gage lorsqu’il voit sa balance des paiements s’aggraver. D’autre part, il s’agit de la position de réserve au FMI. Elle définit le droit de chaque pays membre de récupérer une partie de ses quotes-parts fournies au FMI à tout moment lorsqu’il en aura besoin.


Fin 2018, les réserves du pays du Matin clair étaient composées majoritairement de valeurs mobilières dont le montant est estimé à 379,6 milliards de dollars, soit une hausse de 3,3 milliards en glissement annuel. Quant aux provisions, elles ont atteint 13,7 milliards pour accuser une baisse de 2,7 milliards. Les avoirs en DTS ont augmenté de 10 millions pour atteindre 3,4 milliards de dollars, tandis que la position de réserve au FMI s’est élevée à 2,1 milliards de dollars, soit une hausse de 140 millions. L’or reste, de son côté, invariable à hauteur de 4,7 milliards de dollars.


Séoul se montre particulièrement vigilent quant à la gestion de ses réserves de change après la crise financière asiatique de 1997 qui l’a frappé de plein fouet. A l’époque, la Corée du Sud a été victime d’une fuite rapide de capitaux étrangers. Elle a vu ses réserves fondre à 3,9 milliards de dollars. Ainsi, elle risquait le défaut de paiement. Pour éviter une telle catastrophe, elle a fait appel à un projet de sauvetage du FMI, consistant à emprunter 19,5 milliards de dollars. Toute la nation s’est mobilisée pour faire monter ses réserves à 52 milliards en 1998. En 2001, elle les a vues monter à 100 milliards de dollars. Ainsi, elle est parvenue à rembourser ses créances auprès du FMI avant même l’échéance. Depuis, ses réserves n’ont cessé d’augmenter, sauf en 2008, l’année de la crise financière mondiale.


En novembre dernier, la Corée du Sud a occupé la 8e place mondiale concernant les avoirs en devises étrangères. Devant elle se trouvent par ordre décroissant la Chine, le Japon, la Suisse, l’Arabie Saoudite, la Russie, Taïwan et Hong Kong. Et l’Inde et le Brésil étaient placés aux 9e et 10e rangs.

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