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A la loupe

Le gouvernement dispense 23 projets d’infrastructures d’une étude de faisabilité

2019-01-29

Journal

ⓒKBS News

Le gouvernement a décidé de supprimer l’étude préalable de faisabilité pour 23 grands projets d’infrastructures. Cette étude vise à évaluer de manière anticipée la rentabilité d’un projet qui nécessite d’importants moyens publics. Créée en 1999 dans le but de prévenir le gaspillage des ressources de l’Etat, elle concerne les chantiers dont le coût total dépasse les 50 milliards de wons, à savoir environ 39 millions d’euros, et dont 30 milliards proviennent de fonds publics. Actuellement, le gouvernement envisage de revoir à la hausse ce seuil pour atteindre 100 milliards de wons, l’équivalent de 78 millions d’euros.


Plusieurs aspects économiques, politiques et sociaux sont pris en compte dans cette étude. D’abord, le coût du projet et ses retombées économiques doivent être estimés et comparés. Ensuite, la cohérence, le niveau de préparation, les risques et l’impact sur l’emploi constituent autant de critères d’évaluation. Finalement, l’infrastructure doit contribuer à l’aménagement équilibré du territoire et au développement de l’économie locale. Si le ratio « profit sur coût » dépasse 1, alors le projet peut être mis en œuvre. Même si l’aspect économique ne donne pas un résultat satisfaisant, si la note globale est supérieure à 0,5, il est jugé faisable. L’étude est menée en moyenne sur six mois par l’Institut de développement de Corée (KDI) en collaboration avec le Centre de gestion des investissements dans les infrastructures publiques et privées (PIMAC). Jusqu’ici, 767 études ont été réalisées. Près de la moitié des projets ont été retenus, avec un ratio de rentabilité supérieur à 1, et 60 % des projets ont passé avec succès l’évaluation globale. Ainsi, le pays a pu réduire environ 110,3 milliards d’euros de dépenses.


Quels projets seront dispensés d’étude préliminaire ? Des projets indispensables au développement équilibré du pays ou à la résolution des enjeux urgents de l’économie et de la société peuvent être approuvés directement en conseil des ministres. Ainsi, ils peuvent être mis sur les rails sans tarder. Pourtant, le risque de dilapider l’argent des contribuables est élevé. Cette exemption peut permettre à certains responsables de collectivités locales de caresser les électeurs dans le sens du poil en lançant des projets populaires. D’où l’inquiétude soulevée par la récente annonce du gouvernement. Alors comment expliquer la décision de la Maison bleue d’accorder plus d’exceptions ? Le chef de l’Etat a assoupli en 2017 les critères qui mettent à l’écart l’étude préliminaire de faisabilité. Suite à cette modification, l’aspect politique et l’équilibre régional ont gagné en importance au détriment de la rentabilité économique. Ainsi, le nombre de projets qui ont pu éviter cette étude a doublé entre 2015 et 2018, passant de 13 à 26.

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