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A la loupe

Affaire « Druking » : les premières condamnations sont tombées

2019-01-31

Journal

ⓒKBS News

Revenons sur le dernier développement de l’affaire dite « Druking ». Le tribunal de première instance a rendu hier son verdict en condamnant les deux principaux acteurs du scandale à des peines de prison ferme, dont l’actuel gouverneur de la province de Gyeongsang du Sud. Le premier chef d’accusation retenu à l’encontre de Kim Gyeong-soo est l’entrave au travail professionnel : les juges ont estimé qu’il avait bel et bien demandé à l’autre condamné, Kim Dong-won, plus connu sous son pseudo « Druking », de truquer, en 2017, l’ordre des commentaires sur des articles politiques de manière à ce qu’ils soient favorables au candidat à l’élection présidentielle de l’époque, Moon Jae-in. Il lui a également été reproché d’avoir proposé à Druking un poste de consul général au Japon pour l’un de ses proches, en échange d’une manipulation similaire lors des élections régionales tenues en juin 2018, ce qui constitue une infraction à la loi électorale.


La justice a conclu que l’accusé s’était effectivement rendu à la séance de démonstration d’un logiciel baptisé « King Crab », un outil permettant de trafiquer les commentaires sur la toile conformément à son souhait. Kim Gyeong-soo avait nié ce fait, mais un passage du dialogue entre lui et Druking sur une messagerie instantanée a prouvé, selon le tribunal, le contraire. Ce dernier avait par ailleurs envoyé à 49 reprises des rapports sur l’évolution de l’opinion publique sur Internet par ce biais.


Après sa condamnation, Kim a tout de suite fait appel. Si le verdict de la Cour suprême confirme celui de première instance, le gouverneur perdra son poste. Ce qui est plus grave, c’est que cette décision risque de saper la légitimité de l’actuelle administration, en reconnaissant l’hypothèse selon laquelle le camp de Moon Jae-in a pu manipuler l’opinion publique pendant la dernière élection présidentielle. Le Minjoo, le parti présidentiel, a dénoncé haut et fort un « jugement de représailles » contre la mise en détention provisoire de l’ancien président de la Cour suprême, Yang Seung-tae. Et pour cause. Le principal juge chargé du dossier, Seong Chang-ho, était secrétaire de Yang. Ce magistrat, surnommé « Yang Seung-tae kid », a même été auditionné par le Parquet pour son implication dans l’affaire dite « d’abus de pouvoir judiciaire ». Seong a demandé de repousser le jour du verdict, initialement prévu vendredi dernier pour voir le sort de son ancien patron.

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