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A la loupe

Séoul fête les 30 ans de son aide publique au développement (APD)

2021-04-03

Journal

ⓒYONHAP News

La Corée du Sud a lancé son projet véritable pour l’aide publique au développement (APD) il y a 30 ans. Cela remonte au 1er avril 1991, lorsque l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) a officiellement vu le jour.


La KOICA a été fondée conformément à la loi relative à l’Agence coréenne de coopération internationale. Ce texte définit ses objectifs comme les suivants : établir les relations d’amitié et de coopération entre la République de Corée et les pays en développement ; augmenter les échanges réciproques ; réduire la pauvreté et améliorer la qualité de vie dans les nations en développement ; contribuer au développement durable et à l’humanisme. En fait, Séoul s’était déjà engagé dans l’aide publique au développement (APD) bien avant la création de la KOICA. En 1963, la Corée du Sud a commencé à assurer un programme de formation pour les apprenants des pays bénéficiaires, confié par l’Agence américaine pour le développement international (USAID). Suite à sa croissance économique fulgurante et aux attentes grandissantes de la communauté internationale, le pays du Matin clair a fini par créer un organisme entièrement chargé de coordonner ses projets de l’APD jusque-là menés de façon sporadique. Au début, cette agence donnait la priorité aux échanges humains, comme l’invitation de fonctionnaires de pays en développement ou la formation professionnelle sur place ainsi que l’envoi sur le terrain de jeunes bénévoles, d’équipes médicales, de maîtres du taekwondo, entre autres. Depuis, elle n’a cessé d’élargir ses domaines d’activités pour mener aujourd’hui des projets de coopération sur mesure selon les pays bénéficiaires, la formation professionnelle, l’aide humanitaire, l’enseignement des futurs talents, l’approche innovatrice du développement, la coopération avec la société civile, le financement international pour lutter contre les maladies, etc.


La KOICA a connu un essor considérable. Ainsi, ses apports à l’APD ont été multipliés par 56 pour passer de 17,4 milliards à 972,2 milliards de wons, soit de 13 millions à 733 millions d’euros, entre 1991 et 2001. Elle compte aujourd’hui 44 bureaux à l’étranger contre six autrefois, 183 pays partenaires contre 120, ainsi que 90 institutions partenaires contre sept. Cette évolution est liée à la croissance économique de la nation. Dans les années 1950, le pays du Matin clair faisait partie des pays les plus pauvres au point de devoir sa survie à l’aide extérieure, notamment celle des Etats-Unis de l’ordre de 1,7 milliard de dollars, soit presque la moitié du budget gouvernemental. Parce qu’il avait été dévasté par l’exploitation coloniale nippone et par la guerre fratricide atroce. Finalement, il a réalisé un « miracle » en se relevant de ses cendres. En 1995, il a arrêté de bénéficier du prêt à conditions préférentielles, dit « concessionnel », auprès de la Banque mondiale. En 2009, la Corée du Sud a rejoint les pays donateurs membres du Comité d’aide au développement (CAD) de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Concernant le montant des apports financiers d’aide publique au développement (APD), elle se trouve au 15e rang parmi les 29 membres du CAD. Mais elle arrive en tête avec 11,9 % en termes de croissance annuelle du budget d’APD après son adhésion à ce comité.


La Corée du Sud constitue un cas unique en ce qu’un ancien bénéficiaire a su devenir un donateur. Ainsi, elle est la seule nation capable de comprendre parfaitement la situation des pays bénéficiaires et de partager efficacement sa propre expérience pour leur apporter une aide sur mesure. Toutefois, elle devrait faire plus d’efforts, notamment augmenter la part de son enveloppe consacrée à l’APD qui ne représente que 0,15 % de son revenu national brut (RNB) pour le moment, sans oublier de diversifier et de faire progresser davantage ses projets d’APD.

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