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A la loupe

Le Parquet enquête sur le meurtre d’un fonctionnaire sud-coréen en mer Jaune et le rapatriement de deux marins nord-coréens

2022-07-16

Journal

ⓒYONHAP News

Le Parquet sud-coréen a lancé des enquêtes sur deux affaires sous le quinquennat de Moon Jae-in, le prédécesseur de Yoon Suk-yeol. Il s'agit de la mort d'un fonctionnaire du ministère sud-coréen des Affaires maritimes et de la Pêche, abattu par l'armée nord-coréenne en mer Jaune en 2020, et du rapatriement au Nord de deux marins nord-coréens retrouvés en mer de l’Est en 2019.


Le Bureau des procureurs du district central de Séoul a procédé, mercredi, à une perquisition au siège du Service national du renseignement (NIS) dans le cadre des investigations visant ses deux anciens chefs, à savoir Park Jie-won et Suh Hoon, contre qui le NIS avait lui-même déposé des plaintes, le 6 juillet.


Selon l'agence de renseignement, Park aurait fait supprimer des rapports d'espionnage sur la mort de Lee Dae-jun, tué par balles par des soldats du Nord en mer Jaune, près de la frontière maritime intercoréenne (NLL) en septembre 2020. Les documents en question auraient suggéré que le fonctionnaire de 47 ans, alors sur son navire de patrouille, serait tombé à l’eau et se serait laissé dériver avant d’être repéré et abattu par l’armée nord-coréenne, alors que les autorités sud-coréennes ont conclu qu’il avait tenté de faire défection au Nord.


Quant à Suh, il aurait mis fin trop rapidement à l’interrogatoire des deux marins nord-coréens arrêtés en mer de l’Est par la Marine sud-coréenne en novembre 2019 pour procéder à leur expulsion bien qu’ils aient exprimé leur souhait de s'installer au Sud. Le gouvernement d’alors avait justifié son action en mettant en avant le fait qu’ils étaient accusés par Pyongyang d’avoir tué leurs 16 collègues à bord de leur navire.


La polémique sur cette affaire s'est récemment amplifiée suite à la publication des photos montrant les deux pêcheurs en train de résister violemment à leur renvoi forcé par les autorités sud-coréennes vers le Nord via le village de la trêve de Panmunjom.


Kweon Seong-dong, le chef par intérim du Parti du pouvoir du peuple (PPP), a critiqué le gouvernement précédent d'avoir instrumentalisé les hommes au service du pouvoir politique, avant d’ajouter que sa formation examinera la possibilité de mener une enquête parlementaire ou de nommer un procureur indépendant pour revoir l'affaire. Woo Sang-ho, le chef du comité d'urgence du Minjoo, l’ancienne formation gouvernementale maintenant dans l’oppposition, a répliqué en s'interrogeant ironiquement sur les raisons pour lesquelles le parti conservateur n'avait pas dénoncé ces choses si inhumaines au moment des faits.


Il n'est pas exclu que les enquêtes soient étendues à d'autres responsables du gouvernement de l’époque. Si jamais l'ancien président Moon Jae-in et son entourage font eux aussi l'objet d'investigations, la situation pourrait déboucher sur un féroce bras de fer entre le pouvoir et l'opposition.

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