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A la loupe

La polémique enfle autour d’une déréglementation en faveur des hypermarchés

2022-08-20

Journal

ⓒYONHAP News

L’administration de Yoon Suk-yeol envisage d’abroger la « fermeture obligatoire pour les grandes chaînes de supermarchés », à savoir un dispositif appliqué depuis dix ans dans le but de protéger les commerces de proximité. Ce qui a provoqué un tollé général chez les petits commerçants.


L’Office pour la coordination des politiques rattaché au secrétariat du Premier ministre a abordé ce dossier à l’occasion de sa réunion inaugurale sur la déréglementation organisée le 4 août dernier. Il a mené aussi un débat en ligne sur ce sujet jusqu’à jeudi dernier. Et il a prévu de tenir un nouveau colloque en la matière le 24 août.


En juillet, la KFTC, la Commission de la libre concurrence de Corée, a lancé l’initiative d’exclure le service de livraison au petit matin du champ d’application concernant les restrictions d’horaires et la fermeture mensuelle des géants de la distribution. Mais cette question reste controversée. Le bureau présidentiel voudrait aller plus loin. Ainsi, il a mis au vote cette possibilité sur sa plateforme en ligne baptisée « Propositions citoyennes » avec neuf autres dossiers afin d’en sélectionner trois et de les concrétiser dans la politique du gouvernement. L’abolition de la fermeture obligatoire est arrivée en tête avec plus de 577 00 voix. Mais le bureau présidentiel a fini par renoncer à sa sélection à cause d’un problème de comptabilisation des voix informatiques. Malgré cela, le débat se poursuit.


Le dispositif en question s’est généralisé il y a une dizaine d’années. A l’époque, les grandes surfaces pouvaient ouvrir leurs magasins 365 jours par an. Cela menaçait non seulement les commerces de proximité et les marchés traditionnels mais aussi la santé des employés des hypermarchés en question. Ainsi, le gouvernement d’autrefois a révisé la loi relative au développement de l’industrie de distribution en avril 2012 afin de restreindre leurs activités. En 2013, il a renforcé davantage la réglementation de sorte que les collectivités locales fixent deux jours chômés par mois et imposent la réduction des horaires d’ouvertures dans la matinée pour les grandes chaînes de supermarchés.


Depuis, certains n’ont cessé de fustiger ce dispositif. La raison : il n’a pas permis de redynamiser les commerces de proximité et les marchés traditionnels pour finalement n’occasionner que de l’inconfort chez les consommateurs. D’autres défendent ce moyen de protection. Selon eux, son abolition risque de faire disparaître davantage de petits commerces dans les quartiers et c’est bien la clientèle qui en payera un lourd tribut. Etant donné qu’il est difficile de trouver un compromis entre les deux camps, la polémique risque de durer davantage.

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