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A la loupe

Grâce présidentielle à l’occasion de la Journée de la libération

2022-08-20

Journal

ⓒYONHAP News

Le gouvernement a publié la liste des 1 693 bénéficiaires de la grâce présidentielle en amont de la Journée nationale de la libération de Corée de la colonisation japonaise, célébrée chaque année le 15 août. C’est une première sous l’administration de Yoon Suk-yeol. Le président de la République a espéré que sa démarche offrirait l’occasion aux sud-Coréens de fédérer leurs efforts pour surmonter la crise économique.


Sur cette liste, se trouvent notamment quelques hommes d’affaires. Pour ne citer que les plus grands noms, en font partie Lee Jae-yong, le vice-président de Samsung Electronics, Shin Dong-bin, le patron du groupe Lotte, Chang Sae-joo, celui de Dongkuk Steel et Kang Duk-soo, l’ancien chef du groupe STX.



La même clémence a été accordée également aux patrons des PME ainsi qu’aux petits commerçants et industriels qui ont commis des délits malgré eux dans le sillage des difficultés économiques. Cette amnistie a aussi été octroyée aux citoyens qui ont commis des infractions mineures dans leurs activités quotidiennes ou professionnelles. Par exemple, plus de 590 000 conducteurs, qui ont perdu des points ou dont le permis de conduire a été suspendu ou bien annulé suite à des infractions au code de la route, ont été exemptés de l’application de leurs sanctions.


Cependant, l’administration Yoon a préféré exclure les grandes figures politiques. C’est le cas notamment de l’ancien président de la République Lee Myung-bak, l’ancien gouverneur de la province de Gyeongsang du Sud Kim Kyoung-soo, et Choi Kyung-hwan, l’ex-vice-Premier ministre. Pourtant, le chef de l’Etat avait mentionné, à plusieurs reprises, la possibilité de gracier le premier cité. Mais il y a finalement renoncé à cause d’une forte hausse des opinions défavorables sur ce dossier d’autant plus que sa cote de popularité est tombée en dessous des 30 %. C’est pourquoi certains noms évoqués comme graciables n’ont finalement pas figuré sur la liste des bénéficiaires. 


Les milieux économiques ont salué cette clémence pour les dirigeants d’entreprises tout en regrettant l’ampleur plus réduite qu’espérée. D’un autre côté, certains ont fustigé l’amnistie ou la réhabilitation accordés aux patrons de conglomérats qui avaient bafoué l’ordre économique.


La grâce présidentielle est une prérogative du chef de l’Etat. Elle constitue certes un moyen efficace pour renforcer l’unité nationale, mais elle risque aussi de porter atteinte à la justice et à l’impartialité. Donc, c’est toujours une initiative à double tranchant. Le président Yoon, qui en était certainement conscient, a modéré sa démarche. Les grands industriels graciés devront assumer pleinement leur rôle et responsabilité pour sortir le pays de la crise économique et contribuer à la prospérité nationale, ce qui pourrait calmer la polémique.

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