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A la loupe

Quel bilan pour Yoon Suk-yeol après cent jours à la tête du pays ?

2022-08-20

Journal

ⓒYONHAP News

Le président de la République a donné une conférence de presse mercredi matin à l’occasion du 100e jour de son arrivée au pouvoir. Depuis le Bureau présidentiel de Yongsan, Yoon Suk-yeol a notamment présenté ce qu’il a déjà accompli ces trois dernier mois et ses futures ambitions pour la nation.


D’abord, le chef de l’Etat a promis d’être plus à l’écoute de ses compatriotes et de s’adonner à améliorer leur vie. Il a souligné : « le point de départ, c’est le peuple. La direction à prendre, c’est aussi le peuple. L’objectif à atteindre, c’est également le peuple. » Ensuite, il s’est félicité d’avoir mis fin à une « mauvaise politique » du gouvernement précédent, à savoir celle privilégiant la croissance tirée par le revenu. Le numéro un sud-coréen a affirmé avoir rétabli l’ordre économique conformément aux normes internationales en le recentrant sur le privé, le marché et la classe populaire. Dans la foulée, il a affiché la volonté d’accélérer le développement des industries stratégiques telles que le semi-conducteur, la biosanté, l’aérospatiale, et d’abandonner totalement la sortie du nucléaire civil pour restaurer l’écosystème de la filière concernée.


A propos du dossier nord-coréen, Yoon a déclaré que si Pyongyang s’est dit prêt à suspendre son programme nucléaire, il fera tout son possible pour relancer la coopération économique bilatérales et soutenir la normalisation des relations nord-coréano-américaines. Il a ainsi réaffirmé son « projet audacieux » dévoilé dans son discours de la fête nationale du 15 août. Sur la question supposant que la Corée du Nord demande la garantie de sécurité de son régime, le leader sud-coréen a indiqué que ce n’était pas quelque chose que le Sud peut assurer, tout en précisant que son administration ne voulait pas un changement du statu quo par la force.


Concernant les relations avec le Japon, le numéro un sud-coréen s’est voulu optimiste. Selon lui, les questions historiques, comme le travail forcé sous la colonisation, pourraient être résolues plus facilement quand les deux pays voisins tisseront une coopération tournée vers l’avenir.


Par ailleurs, le président a mis l’accent sur une politique étrangère axée sur les valeurs de la démocratie libérale et le respect du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Ainsi, il a écarté à demi-mot la possibilité de doter la Corée du Sud d’un arsenal atomique.


Enfin, Yoon a affiché la volonté de mener la réforme du travail afin d’adapter la société sud-coréenne à la quatrième révolution industrielle.


Cependant, son bilan après 100 jours de mandat est décevant. En témoigne de sa cote de popularité qui a dégringolé sous la barre des 30 %. Autrement dit, les sud-Coréens ne ressentent pas les effets escomptés de l’alternance politique. Plusieurs sources de déception ont été mentionnées : la nomination de quelques candidats non qualifiés aux postes-clés du gouvernement, la polémique autour du recrutement des personnels au bureau présidentiel, le conflit intérieur du parti au pouvoir, la création d’une direction générale controversée de la Police nationale au sein du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le lancement sans débat social d’un projet d’abaissement de l’âge de scolarisation, entre autres.


L’administration Yoon est amenée à retrouver au plus vite la confiance des citoyens afin d’assurer efficacement la gestion de l’Etat face à la crise mondiale sur le plan économique et sécuritaire. Pour cela, il devra faire preuve notamment d’une gouvernance concertée avec les partis d’opposition.

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