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La Corée du Sud a enregistré une baisse simultanée de ses indicateurs économiques sur la production, la consommation et les investissements en juillet par rapport au mois précédent. Cette « triple faiblesse » est une première en trois mois.

Selon les chiffres publiés mercredi par l’Institut national des statistiques (Kostat), l’indice de la production pour l’ensemble de l’industrie a reculé de 0,1 % en un mois par rapport à juin pour atteindre 117,9, ce après avoir augmenté de 0,7 % et de 0,8 % au cours des deux mois précédents contre une baisse de 0,9 % en avril dernier. La production a baissé notamment dans les semi-conducteurs de 3,4 %, tandis qu’elle a progressé de 1,1 % dans l’automobile. 

Quant à l’indice des ventes au détail, il s’est établi aussi à 117,9, en baisse de 0,3 % par rapport à juin. Ce baromètre de la consommation a reculé pour le cinquième mois consécutif, soit une première depuis l’établissement de ces statistiques en 1995. Les investissements dans les installations ont chuté de 3,2 % en juillet par rapport au mois précédent.

L’indicateur reflétant la conjoncture économique actuelle s’est élevé à 101,8, en progrès de 0,5 point en un mois, tandis que celui prévoyant la situation économique à venir a atteint 99,4, soit en repli de 0,3 point. 

Certains ont relevé deux chiffres qui semblaient contradictoires. Les ventes au détail ont connu une baisse, alors que la production dans les services a enregistré une hausse. En général, les ventes au détail sont considérées comme un indicateur de la tendance de consommation. Le Kostat en a donné une explication. En fait, les biens présentent 43 % de la consommation, tandis que les services en occupent environ 56 %. Autrement dit, les sud-Coréens achètent moins des produits, mais ils dépensent davantage dans les services. Par exemple, ils vont plus souvent au restaurant depuis la levée de la distanciation sociale liée à la crise du COVID-19, ce en réduisant leurs achats alimentaires au supermarché.

Selon le gouvernement, l’économie sud-coréenne montre une tendance générale pour poursuivre sa reprise, mais elle est exposée aux grandes incertitudes. Par exemple, elle doit faire face aux facteurs à risque extérieurs tels que les fortes pressions inflationnistes, le ralentissement de croissance et le relèvement des taux directeurs au niveau mondial. C’est ce dont témoignerait la triple baisse de la production, de la consommation et des investissements.