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A la loupe

La réforme des programmes scolaires, une première en sept ans

2022-11-12

Journal

ⓒYONHAP News

La Corée du Sud adoptera bientôt les nouveaux programmes scolaires pour les écoles primaires, les collèges, les lycées et les établissements spécialisés pour les élèves en situation de handicap, soit une première refonte intégrale depuis 2015, alors qu’elle n’avait procédé qu’à des révisions partielles entretemps. Le ministère de l’Education a publié mercredi une notification administrative en la matière.


Le projet de réforme annonce quelques nouvelles orientations phares. Il s’agit notamment de préparer une introduction totale en 2025 du système d’accumulation de crédits aux lycées, de sorte que les élèves puissent choisir plus de cours en option selon leurs centres d’intérêt. Le texte prévoit ensuite de renforcer l’éducation sur l’utilisation du numérique qui s’est accélérée pendant la crise du COVID-19. Ainsi, le nombre d’heures obligatoire doublera pour les cours consacrés à l’informatique dans les lycées. Actualité oblige. Suite à la grande bousculade mortelle d’Halloween à Itaewon, le ministère a décidé de renforcer l’éducation à la sécurité.


Cependant, ce projet contient quelques expressions qui entraînent une vive polémique idéologique. Par exemple, il s’agit de modifier « la guerre du 25 juin », le terme utilisé jusque-là pour désigner la guerre de Corée, de manière à y ajouter « qui a débuté suite à l’invasion du Sud (par le Nord) ». Ensuite, le terme « démocratie » deviendra « démocratie libérale » pour reprendre celui employé dans la version actuelle de la Constitution, révisée en 1987. Ce choix reflète bien la requête des conservateurs. Pour précision, les progressistes s’y opposaient parce que les dictateurs du passé ont employé cette expression pour mener les luttes anti-communiste et anti-Pyongyang. Par ailleurs, le terme « égalité des sexes » laissera sa place aux « préjugés sexistes », tandis que l’expression « minorités sexuelles et des genres » sera remplacée par « minorité discriminée en raison de son sexe ». Le ministère a justifié ce dernier choix par le but de ne pas troubler les élèves dont l’identité sexuelle n’est pas encore complètement définie.


Ce projet de réforme risque de diviser le milieu éducatif. Les deux grands syndicats d’enseignants y ont déjà réagi : le conservateur KFTA a salué une initiative « dissipant les inquiétudes exprimées par la population », tandis que le progressiste KTU a déploré une « régression des programmes scolaires ».

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