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A la loupe

Grève des routiers : le gouvernement ordonne le retour au travail

2022-12-03

Journal

ⓒYONHAP News

La grève des routiers se poursuit depuis le 24 novembre. Elle a été lancée par les membres de la Solidarité des camionneurs de fret, une branche de l’Union des travailleurs des services et des transports publics (KPTU-TruckSol), qui fait partie de la Confédération coréenne des syndicats (KCTU). Leur débrayage a perturbé les activités des filières phares sur tout le territoire. Le gouvernement a émis l’ordre du retour au travail à une partie des camionneurs. Et, cela semble faire un peu son effet.


A l’origine de cette action collective se trouve le « système des tarifs de transport pour la sécurité ». Ce dernier vise à garantir une sorte de salaire minimum aux routiers afin qu’ils ne travaillent plus excessivement pour maintenir leur niveau de revenu. Il est censé assurer la sécurité routière ainsi que la santé et la vie des camionneurs. Ce dispositif faisait partie des promesses électorales du président précédent. Il a été mis en place par l’administration de Moon Jae-in en 2020, mais pour une durée limitée, jusqu’à la fin de cette année. Par ailleurs, il s’applique seulement à deux catégories d’articles, à savoir le transport de containers export-import et celui du ciment.


Les grévistes ont demandé de pérenniser ce système et aussi d’élargir l’application à d’autres catégories. Quant au gouvernement, il avait prévu, au début, d’y mettre fin, mais il a proposé aux grévistes, lors des négociations, de prolonger le dispositif de trois ans sans rallonger la liste d’éléments concernés. Mais leurs négociations se sont soldées par un échec.


Finalement, le gouvernement a commencé, mardi, à émettre l’ordre de retour de travail auprès de routiers grévistes. Ce levier a été introduit en 2004. Le ministre des Transports peut le déclencher lorsque les camionneurs refusent de transporter les frets sans raison valable et que leur action collective risque de causer une crise très grave dans l’économie nationale. Tout routier ne respectant pas cet ordre pourrait subir des sanctions telles que la suspension du permis pendant 30 jours, le retrait du permis, voire une condamnation pénale à trois ans de prison ou une amende de 3 millions de wons, soit 22 000 euros, au maximum. Toutefois, ces mesures punitives n’ont jamais été activées par peur d’envenimer le conflit social.


Le mouvement des syndiqués du KPTU-TruckSol semble se trouver à un tournant. Parce qu’une partie des grévistes ont repris le volant de leur camions. Vendredi, la quantité de ciment transportée est remontée à 44 % du niveau en temps normal après avoir chuté à 5 %. D’ailleurs, le nombre d’entrées et de sorties des containers dans les ports maritimes a atteint 57 % du niveau habituel. Mais les rangs des manifestants ne décroissent pas pour autant.


Le gouvernement et le syndicat campent toujours sur leur position respective. Il est donc difficile pour le moment de pronostiquer comment la situation va évoluer. Premier élément de réponse ce week-end.

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