Aller au menu Aller à la page
Go Top

Présidentielle 2022 : les prétendants se lancent dans la course

2021-07-03

Journal

ⓒYONHAP News

Une annonce fracassante. L’ancien procureur général Yoon Seok-youl a officialisé, mardi, sa candidature à la présidentielle qui se tiendra le 9 mars 2022, ce au Mémorial dédié à Yoon Bong-gil, un héros national qui a milité pour l’indépendance de la Corée sous l’occupation japonaise. Il avait été nommé à la tête du ministère public en juillet 2019 par le président Moon Jae-in, mais il a démissionné de son poste le 4 mars dernier suite au conflit exacerbé avec le parti au pouvoir, notamment lié à la réforme du Parquet. Depuis, Yoon arrivait en tête des présidentiables les plus populaires de l’opposition conservatrice selon la plupart des sondages, sans qu’il ait déclaré sa candidature.


En se lançant dans la course, l’ex-patron du Parquet s’en est pris violemment au gouvernement actuel. Il l’a accusé de négliger le bon sens économique en privilégiant la croissance tirée par le revenu, de mener une politique de logements opposée au marché immobilier, d’imposer la sortie du nucléaire en bafouant la loi et en tuant les technologies de pointe sud-coréennes, ainsi que de pratiquer le populisme électoraliste. Yoon Seok-youl a souligné que le temps était venu d’empêcher « ce pouvoir incompétent et corrompu de continuer à conduire le pays ». Et il s’est dit déterminé à rétablir la démocratie libre, les valeurs du constitutionnalisme et l’impartialité, et à réaliser l’alternance politique.


Dans le camp du pouvoir, le Minjoo a clôturé, mercredi, les inscriptions des candidats pour sa primaire. Il organisera un scrutin préliminaire du 9 au 11 juillet afin de sélectionner six des neuf candidats inscrits. Parmi ces derniers, le gouverneur de la province de Gyeonggi, Lee Jae-myung, est le favori des électeurs de centre-gauche selon des sondages. Il est suivi de l’ancien Premier ministre Lee Nak-yon. Un imbroglio s’annonce sur l’échiquier parce que plusieurs poids lourds se sont engagés dans la course comme un autre ex-chef du gouvernement, Chung Sye-kyun, et l’ancienne ministre de la Justice Choo Mi-ae. Toutefois, deux clans pourraient se former d’ici au vote final de la primaire : les pro- et les anti-Lee Jae-myung.


Pour le moment, le parti présidentiel semble mal placé pour gagner la présidentielle. En effet, il a vu l’opinion publique, surtout celle des jeunes, lui tourner le dos comme en témoigne sa défaite cuisante aux dernières élections partielles du 7 avril, visant notamment à introniser les nouveaux maires de Séoul et Busan. Dans le camp d’en face, le Parti du Pouvoir du Peuple (PPP) a réussi à rajeunir son image en élisant mi-juin à sa tête Lee Jun-seok, âgé de 36 ans et sans aucun mandat de député à son actif. Il ne devrait pas tarder à organiser sa primaire. Hong Joon-pyo, qui a déjà représenté le camp conservateur lors de la présidentielle précédente, a affirmé la volonté de retenter sa chance. Yoon Seok-youl est susceptible de rejoindre le PPP pour participer à sa primaire. Par ailleurs, l’ancien président de la Cour des comptes, Choe Jae-hyeong, qui a donné sa démission lundi, émerge comme un nouveau présidentiable. Si le camp d’opposition réussit à présenter un candidat unique, la majorité aura du mal à garder le pouvoir.

Contenus recommandés

Close

Notre site utilise des cookies et d'autres techniques pour offrir une meilleure qualité de services. En continuant à visiter le site, vous acceptez l'usage de ces techniques et notre politique. Voir en détail >