La Corée du Sud a organisé aujourd'hui sa propre cérémonie commémorative en hommage aux victimes coréens forcés à travailler dans l’ancienne mine japonaise de Sado lors de la Seconde Guerre mondiale.
Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a expliqué hier à la presse que cet événement à tenir séparément de celui organisé le même jour par le gouvernement japonais représentait la ferme volonté de Séoul de ne pas transiger avec l'archipel sur les dossiers historiques. Avant d'ajouter que davantage d'efforts seront déployés sur ce principe, pour développer les relations bilatérales de manière conforme aux intérêts communs.
Le gouvernement sud-coréen a donc organisé ce matin à 9h son propre service commémoratif sur un site près de la mine qui avait servi de dortoir pour les Coréens.
Initialement, Séoul et Tokyo étaient convenus d'organiser une cérémonie commémorative conjointe. Mais l’exécutif sud-coréen a décidé au dernier moment de ne pas y participer, sachant que le gouvernement nippon allait être représenté par Akiko Ikuina. A noter que cette vice-ministre parlementaire chargée des Affaires étrangères s’est déjà rendue au sanctuaire controversé de Yasukuni pour rendre hommage aux soldats nippons dont quatorze criminels de guerre de classe A.
Un autre motif du boycott de Séoul : les deux parties ne sont jamais parvenues à trouver un compromis sur le discours d’hommage formulé par l'archipel.
La cérémonie d'aujourd'hui organisée par la Corée du Sud était composée d'une allocution commémorative, d'une minute de silence et d’un dépôt d’une gerbe de fleurs. Neuf proches des victimes coréens du travail forcé ainsi que l'ambassadeur sud-coréen au Japon Park Cheol-hee, entre autres, y ont été présents.