Hier, plusieurs manifestations ont eu lieu à Séoul pour réclamer le départ de Yoon Suk Yeol. A 18h, environ 20 000 personnes selon les organisateurs, 2 500 selon la police, se sont rassemblées, bougies à la main, sur la place Gwanghwamun, en plein cœur de la capitale.

Les manifestants, dont des membres de 84 organisations civiles, ont dénoncé la proclamation de la loi martiale comme étant anticonstitutionnelle. Certains d’entre eux ont témoigné que les actions du président avaient rendu l’avenir effrayant pour tous les citoyens. Ils ont ensuite défilé jusqu’au carrefour de la station de Namyeong, en passant par l’Hôtel de ville et la gare de Séoul. Aucun affrontement avec la police n’a été signalé.

Quant à la Confédération coréenne des syndicats (KCTU), elle a organisé une manifestation devant le siège de la formation présidentielle, le Parti du pouvoir du peuple (PPP). Elle a exhorté ce dernier à soutenir la démission du chef de l’Etat, arguant que sa démarche est inacceptable au-delà de l’orientation politique. Le KCTU a par ailleurs annoncé une grève illimitée jusqu’à ce qu’une motion de destitution soit adoptée.

Sur les campus universitaires, les étudiants ont publié des déclarations afin de fustiger les agissements de Yoon. Ce matin, les associations étudiantes d’une dizaine d’universités, notamment celles de Yonsei et de Korea, ont tenu une conférence de presse commune pour demander son départ.