L’équipe d’enquête spéciale du Bureau d’investigation de la Police nationale (NOI) a commencé ce matin une perquisition au Bureau présidentiel de Yongsan à Séoul. Cependant, elle n’a pas pu pénétrer dans certaines parties des locaux en raison du Code de procédure pénale. Ce dernier stipule qu'il est interdit de perquisitionner ou de saisir des lieux protégés pour des raisons militaires sans l'accord du responsable. Les policiers sont donc en pourparlers avec la présidence.
Par ailleurs, les enquêteurs ont investi simultanément les bureaux de l’Agence nationale de la Police (ANP), de l’Agence de la police de Séoul ainsi que de la Garde de la sécurité parlementaire.
Plus tôt ce matin, le chef de l’ANP, Cho Ji-ho, et celui de l'Agence de la police de Séoul, Kim Bong-sik, ont été arrêtés pour des accusations d'insurrection. C’est la première fois qu'un chef de l’ANP est arrêté par la Police. Les deux hommes avaient été convoqués hier dans le cadre des enquêtes sur les circonstances liées aux blocages de l’Assemblée nationale dans la nuit du 3 au 4 décembre. Lors de son interrogatoire, Cho a expliqué qu’il avait ordonné la première restriction. En revanche, selon lui, la deuxième a été ordonnée à la demande du chef d'état-major de l'armée de terre, Park An-su. Les deux ont été interrogés pendant plus de dix heures avant d'être placés en détention au commissariat de Namdaemun à Séoul.
La Police a également présenté une nouvelle demande de mandat de perquisition pour saisir le téléphone sécurisé utilisé par Kim Yong-hyun, l'ex-ministre de la Défense, durant la proclamation de la loi martiale. Lors d’une descente au bureau du ministre de la Défense, dimanche dernier, il a été demandé au ministre de le soumettre volontairement. Cependant, ce dernier a refusé, invoquant des raisons de sécurité.