Le Bureau d'enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO) a annoncé aujourd'hui avoir transféré hier soir la tâche d'exécuter le mandat d’arrêt à l'encontre de Yoon Suk Yeol à la Police. Celle-ci s'est dite en cours d'examen juridique de ce transfert. Il est donc fort probable que le CIO doive demander au tribunal, qui avait émis ce mandat, d'étendre sa durée.
Pour rappel, le CIO, en collaboration avec la Police et le ministère de la Défense, a essayé vendredi dernier d’arrêter le chef de l’Etat. Mais après cinq heures d’opération, ils se sont retirés pour des raisons de sécurité dues aux confrontations avec le Service de sécurité présidentielle (PSS). La Police avait suggéré d’en arrêter le chef qui bloquait l'application de la loi, mais le CIO avait refusé par crainte d'affrontements. Une nouvelle tentative n'a pas été menée durant le weekend et ne semble pas l'être aujourd'hui, dernier jour de validité du mandat d’arrêt.
Dans la foulée, la justice a rejeté hier le recours intenté contre le mandat en question par l'équipe de défense de Yoon, en réaffirmant ainsi sa légitimité. Néanmoins, les avocats du président pourraient contester de nouveau la légitimité de l'exécution par la Police, d'un mandat qui est demandé par le CIO.