Le camp présidentiel et l’opposition s’affrontent toujours sur l’échec de l’exécution du premier mandat d’arrêt délivré contre Yoon Suk Yeol.

Le Parti du pouvoir du peuple (PPP) a épinglé l’incapacité du Bureau d’enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO), chargé de l’opération. La formation présidentielle a justifié son argument par le fait que l’agence a rétropédalé après avoir brièvement voulu confier la tâche à la Police. Le PPP en a profité pour exhorter de nouveau le CIO à renoncer à ses investigations sur le chef de l’Etat suspendu.

Pour le Minjoo, c’est bien le CIO qui devra arrêter Yoon. Cette fois, à tout prix, si le tribunal accorde un délai supplémentaire du mandat.

De fait, l'institution, créée il y a moins de cinq ans, est sous le feu des critiques après avoir essayé en vain, vendredi dernier, de l’appréhender.

La passe d’armes entre les deux bords rivaux se poursuit également au sein de la commission d’enquêtes parlementaire, mise en place pour faire la lumière sur l’incident de la proclamation de la loi martiale par le président de la République. Leur désaccord porte sur la dénomination de cette commission ad hoc et la liste des témoins.

Le mouvement de centre-gauche a soulevé la nécessité d’en débattre de nouveau, le crime de trahison ayant désormais été retiré des motifs de la destitution de Yoon Suk Yeol. Pour sa part, le parti conservateur a réitéré que ce retrait faisait douter de la légalité de la motion elle-même adoptée par l’Assemblée, le 14 décembre.