Après trois audiences préliminaires, la Cour constitutionnelle a ouvert aujourd’hui à proprement dit le procès en destitution du président de la République démis par le Parlement.
Cette première audience officielle n’aura cependant duré que quatre minutes. Yoon Suk Yeol ne s’y étant pas présenté, comme prévu.
Le président par intérim de la Cour, Moon Hyung-bae, a expliqué que conformément à la clause concernée de la loi sur l’institution, la plaidoirie d’aujourd’hui ne peut pas se dérouler, en raison de l’absence de l’accusé. Et d’ajouter que la deuxième audience sera lancée, ce jeudi, même si ce dernier ne vient toujours pas témoigner.
Les représentants juridiques du chef de l’Etat ont évoqué le souci de sécurité pour justifier l’absence de leur client. De fait, Yoon semble craindre d’être arrêté par le Bureau d’enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO), qui s’apprête à l’appréhender pour un interrogatoire. Et ce dans le cadre des investigations sur des soupçons d’abus d’autorité.
Moon a par ailleurs rejeté la demande de récusation de la juge Jeong Gye-seon, fraîchement nommée. Les avocats du dirigeant suspendu l’avaient précédemment déposée, en exigeant de Jeong qu’elle se retire, invoquant que son époux, le maître Hwang Pil-gyu, appartient à une fondation dirigée par un représentant du Parlement pour le procès.