La justice a débouté Yoon Suk Yeol de sa demande d’examen de la légitimité de la garde à vue, dont il fait l’objet. C’est la décision rendue, tard dans la nuit hier, par le tribunal du district central de Séoul, saisi par le président suspendu de ses fonctions.
Le Bureau d’enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO) entend dans la foulée reprendre, aujourd’hui à 10h, l’interrogatoire de Yoon sur des soupçons de trahison. Il a sommé celui-ci de s’y présenter. Mais l’intéressé ne souhaite pas répondre à la convocation, selon un de ses avocats.
Le chef de l’Etat avait été arrêté, mercredi à 10h33 par le CIO dans sa résidence à Séoul, puis placé en garde à vue. Le même jour, son équipe juridique avait déposé la demande en question, en mettant en cause la juridiction compétente.
Selon elle, l’agence anti-corruption avait eu tort de demander le mandat d’arrêt contre son client au tribunal du district ouest de Séoul, celui du lieu où demeure Yoon. Il aurait dû le faire à la Cour du district central de la capitale, qui possède la compétence juridique.
La garde à vue devait durer 48 heures, jusqu’à 10h33 ce vendredi. Mais elle doit être prolongée jusqu’à 21h05, le temps étant suspendu pendant que la justice traite la demande d’examen de sa légalité.
Le CIO envisage par ailleurs de requérir aujourd’hui un mandat visant cette fois à placer Yoon en détention provisoire.