Le Bureau d'enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO) doit tenter à nouveau aujourd'hui d'emmener de force Yoon Suk Yeol dans ses locaux pour l’interroger, ou d'organiser l'interrogatoire au centre de détention de Séoul, où il est incarcéré. C'est ce qu'a annoncé ce matin un responsable du bureau chargé d'enquêter sur la proclamation éphémère de la loi martiale par le chef de l'Etat.

Selon lui, l'option d'un interrogatoire sur place est privilégiée plutôt que celle d'un transfert forcé. Une lettre officielle aurait déjà été adressée au centre de détention afin de demander l'aménagement d'une salle d'interrogatoire au sein de l'établissement. Vers 10h20, un véhicule du CIO a été aperçu en train d'entrer dans l'enceinte du bâtiment, situé à Uiwang, dans la province de Gyeonggi.

Toutefois, l'organe d'enquête a refusé de dévoiler les détails de son opération, évoquant la nécessité de protéger ses enquêteurs. En effet, une protection rapprochée a été mise en place pour ces derniers après les agressions perpétrées par des partisans de Yoon, à la suite de la délivrance du mandat de détention à l’encontre du dirigeant suspendu par le Tribunal du district ouest de la capitale.

Pour rappel, après une première tentative infructueuse lundi, le CIO avait tenté hier, une seconde fois, d'emmener le président pour un interrogatoire, mais en vain.

Par ailleurs, le bureau d'enquête a indiqué que des discussions étaient en cours avec le Parquet afin de décider, entre autres, du moment du transfert de l'affaire au ministère public, compétent pour engager des poursuites.