La Cour constitutionnelle déterminera aujourd'hui si Choi Sang-mok a violé, ou non, la Constitution en reportant la nomination d’un des trois candidats choisis par l'Assemblée nationale au poste de juge de la haute juridiction. Le 31 décembre dernier, il avait demandé un accord bipartisan pour la nomination de Ma Eun-hyuk, considéré comme un progressiste.
Le président du Parlement, Woo Won-sik, avait alors déposé une demande à la Cour pour statuer sur la constitutionnalité de cette décision.
Choi a fait savoir qu'il respecterait le verdict, quelle qu'il soit, sans pourtant avoir l'intention d'approuver la nomination du juge en question immédiatement. En effet, même si la Cour constitutionnelle lui demande de le nommer en vertu de la Constitution, il n'y pas de règlement précis sur le délai d’application.
Par ailleurs, les avocats du président par intérim ont soumis aux juges un avis qui demande de débouter la requête du patron du perchoir, soulignant que « le président de l'Assemblée nationale ne peut pas déposer une telle requête à la Cour constitutionnelle sans un vote des députés en séance plénière ».
De leur côté, les membres du bureau présidentiel de Yoon Suk Yeol, destitué par les élus pour avoir tenté d'imposer la loi martiale de manière illégale et inconstitutionnelle, ont fait pression sur Choi pour que ce dernier ne nomme par le juge Ma, tout comme le Parti du pouvoir du peuple, le parti au pouvoir.
Quant au Minjoo, la première formation d'opposition, il a demandé au chef de l’Etat intérimaire de pourvoir le dernier poste vacant parmi les neuf membres du tribunal, qui doit sceller le sort de Yoon, si la haute juridiction estime que ne pas le faire est inconstitutionnel.